Dans un communiqué signé de son porte-parole, le gouvernement a répondu aux appels de l’opposition à la fermeture des frontières avec la Guinée d’où sont venus les deux cas d’Ebola découverts dans notre pays dont le dernier a déjà causé la mort de 5 personnes.
« Quant à la fermeture des frontières préconisée par certaines opinions, le gouvernement rappelle le rôle pionnier qu’entend jouer notre pays dans la construction de l’unité africaine et le processus d’intégration sous-régionale pour la paix, la sécurité et la croissance », rappelle le communiqué.
Il précise qu’ »à cet effet, le gouvernement fait remarquer que la fermeture des frontières, outre ses conséquences économiques pour un pays enclavé comme le nôtre, n’est pas recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette option politique a été en outre fortement déconseillée par la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao du 6 novembre 2014, à Accra, au profit de nombreuses autres alternatives offertes comme l’échange d’information avec les autorités guinéennes sur la maladie, la prévention, la surveillance accrue des frontières, les contrôles de température, le confinement et la prise en charge correcte des sujets contaminés. Par ailleurs, le Mali et la Guinée, qui collaborent depuis plusieurs mois dans le cadre de la Minusma, partagent de nombreux points de passage et des villages juxtaposés ».
Le gouvernement poursuit qu’ »en préconisant la fermeture de nos frontières avec la Guinée pour cause d’Ebola dans ce pays frère et ami, l’on incite implicitement les autres pays à faire de même avec le Mali, tout en exposant notre économie à une asphyxie en terme d’importation et d’exportation ». Des réponses qui vont sans nul doute provoquer une réaction de l’opposition.
Le Républicain