L’Agence Nationale de Sécurité Sociale (ANSS) a animé mercredi, 05 mai 2021, à Conakry un point de presse pour faire l’état des lieux de la situation des données épidémiologiques depuis le mois de mars 2020 jusqu’à nos jours et aussi sur l’interdiction des prières collectives nocturnes les 10 derniers jours du mois de Ramadan.
Par rapport à la maladie à virus Ebola, selon le gestionnaire des donnés, M. Condé, il faut noter que ça fait 33 jours que nous n’avons pas de nouveaux cas confirmés puisque, le dernier cas confirmé remonte au 2 avril dernier. Le dernier cas confirmé hospitalisé a été déclaré guéri le 23 avril 2021. Suivi des contacts, les derniers contacts sont sortis sains du suivi le 29 avril. Et jusqu’à la date du 3 mai dernier, 8 758 personnes ont été vaccinées contre Ebola.
Par rapport à la Covid-19, de mars 2020 à maintenant, ont été testés : 369 028 personnes pour lesquelles : 22 468 sont révélés positifs soit (6,1%). En ce qui concerne la prise en charge, 1 370 lits disponibles pour les hospitalisations dont 616 occupés à la date d’hier, soit 45% de taux d’occupation. Sur les 616 hospitalisations, 412 sont à Conakry, soit 67% et 204 à l’intérieur, soit 33%. 19 987 ont été déclarés guéris depuis le début de la pandémie en Guinée, soit 89% de taux de guérison. Malheureusement, l’ANSS a enregistré 146 décès 0,6% de taux de létalité.
La campagne de vaccination de masse qui a commencé le 05 mars 2021 dernier jusqu’à la date d’hier, 96 687 personnes ont déjà bénéficié de la première dose parmi lesquelles, 50 546 ont déjà terminé leur vaccination c’est-à-dire, ont bénéficié des deux doses.
Sur l’interdiction des prières collectives nocturnes les 10 derniers jours du mois de Ramadan, le directeur général de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire a expliqué : « L’année dernière, au moment où le mois de Ramadan survenait on n’avait pas plus de 10 préfectures en épidémie, l’épidémie était concentré sur Conakry et ces préfectures voisines et en ce moment comme on voulait arrêter très rapidement, les écoles et des mosquées étaient fermées en prenant beaucoup de mesures contraignants qui ont permis de baisser l’ampleur de la maladie.
On a appris par les scientifiques que la transmission interurbaine est plus intense dans les lieux clos que les lieux ouverts. Quand vous êtes enfermés ici par exemple, il suffit que l’un d’entre vous tousse ou éternue, dites-moi par où l’air va sortir ? Avec la climatisation, ça va tourner ici. Donc, vous serez tous à risque.
Certains disent pourquoi on autorise la prière ordinaire, la durée d’une prière ordinaire c’est 5 à 10mn, le temps de contact et de proximité est très limité. La prière nocturne que nous avons visée, c’était la prière qui commence à partir de 00h et le plus court c’est à 3h ça finit, le plus long c’est à 4h. Donc, le temps de contact et de rémanence est plus long. Et quand la durée est trop longue, il y a beaucoup qui toussent, le virus va circuler et il va dégager des milliards des virus et le temps est là pour permettre de contaminer tout le monde surtout dans l’enceinte de la Mosquée ».
AGP