La police nationale à travers son porte-parole a présenté à la presse jeudi, 25 mars 2021, un groupe de sept (7) personnes toutes cadres de l’administration publique guinéenne.
Cette présentation a eu lieu à la Direction Centrale de la Police Judiciaire(DCPJ). Ils sont arrêtés, selon la police, pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux, escroqueries et complicités dans la falsification des documents administratifs.
Il s’agit de Mohamed Dramé, chef section chargé de la planification et statistiques à la direction des ressources humaines (DRH) du ministère de la fonction publique, Mohamed Sékou Touré, chef section courriers gouvernementales au secrétariat général du gouvernement, Sékou Diop fonctionnaire au Ministère des postes et télécommunications et fondateur du groupe scolaire Elhadj Nouhou Ndiaye, Bintou Kanté gérante du cyber, Moussa Camara, Moriba kaba et Ibrahima Sory Soumah complices.
Selon le porte-parole de la police, le contrôleur général Boubacar Kassé, ces individus ont été interpellés par la DCPJ suite à une plainte conjointe des Ministères de la Défense et de la Fonction Publique du 11 mars après une constatation de falsification de cachets et arrêtés d’engagement à la fonction publique.
Dans leurs activités, ils faisaient payer à leurs clients 15 millions de francs guinéens contre des numéros matricules et arrêtés d’engagement à la fonction publique avec la complicité de certains DRH des départements ministériels. Ils auraient collecté plus de Deux cent millions de francs guinéens (200.000.000GNF) dont chaque DRH complice devrait recevoir Trente millions de francs guinéens (30.000.000 GNF), a expliqué Bah Thierno, chef section recherches et investigations à la DCPJ.
Ils reconnaissent tous les faits qui leur sont reprochés. Sékou Diop déclare qu’il avait reçu et transféré à Mohamed Sékou Touré plus de 400 dossiers des demandeurs avant d’être arrêté.
Une situation qui prouve à suffisance les difficultés et les complications pour l’Etat guinéen à recruter les fonctionnaires dans les règles de l’art. Une pratique qui a toujours existé en Guinée malgré les innombrables efforts du gouvernement pour sécuriser les documents administratifs. Mais
Hélas ! Il y a des cadres au sein des départements ministériels qui sont impliqués en première ligne dans les magouilles de recrutement clandestins et de falsification des documents administratifs.
AGP