Selon les premières informations recueillies par un correspondant de Guineematin.com à Gougoudjé (préfecture de Télimélé), Mamadou Bobo Bah, conducteur de mototaxi, a été tué hier, vendredi 27 novembre 2020, en pleine brousse par un homme qu’il transportait sur sa moto dans la sous-préfecture de Sinta (Télimélé). Mutilé, son corps a été découvert après l’arrestation de son bourreau.
« Quand le bandit a été arrêté et conduit à la gendarmerie de Télimélé, il a dit que le corps du jeune est en brousse. Et, qu’il était recouvert de feuillage. Les gens sont partis voir le corps du défunt et ils ont trouvé que plusieurs parties n’y étaient plus : le sexe, les yeux… », a expliqué un habitant de Sinta qui a requis l’anonymat.
Finalement le corps du défunt a été remis à la famille qui a procédé à son enterrement dans l’après-midi de ce samedi, 28 novembre 2020, à Sinta.
En attendant d’avoir plus de détails dans cette affreuse affaire de meurtre et vol d’organes, il convient de rappeler qu’en Guinée, les conducteurs de mototaxi sont souvent victimes d’attaques de la part de malfaiteurs qui emportent leurs motos. Comme ce qui vient de se passer à Sinta, certains taximotards y perdent leurs vies dans ces agressions barbares. C’est par exemple le cas du jeune Alassane Touré, sauvagement assassiné dans la nuit du 23 septembre dernier Kondianakoro (une sous-préfecture relevant de la préfecture de Mandiana). Il avait été égorgé, sa tête décapitée, son abdomen éventré et sa moto emportée par des hommes qu’il transportait.
Au mois d’août 2019, l’assassinat d’un autre jeune conducteur de mototaxi avait ébranlé toute la ville de Labé. Mamadou Samba Barry avait été mortellement blessé à la tête et poignardé au ventre par un groupe de jeunes qui voulait s’emparer de sa moto.
Des exemples de scènes horribles de violences et de meurtre de conducteurs de mototaxi font légion un peu partout dans le pays ; et, pour le moment, la plus part des enquêtes ouvertes n’ont pas permis d’interpeller et de trimbaler les auteurs en justice.
Nous y reviendrons !
Source : Guineematin