Idrissa Seck, qui a pris les rênes du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a annoncé vouloir se pencher sur la gestion d’Aminata Touré, à qui il succède. Précaution d’usage ou casus belli ?
Neuf minutes de discours et pas un mot ni pour le président de la République ni pour son successeur. Lorsqu’elle fait ses adieux au Conseil économique, social et environnemental (CESE), le 6 novembre, Aminata Touré évite soigneusement de prononcer les noms de Macky Sall et d’Idrissa Seck. Le premier lui a ôté son poste de dirigeante de l’institution, le second l’y a remplacée.
Après dix-huit mois passés à sa tête, « Mimi » Touré a été forcée de céder le fauteuil au président du parti Rewmi, arrivé deuxième derrière Macky Sall lors de la dernière présidentielle, et désormais 4e personnage de l’État.
Ce dernier, dans son discours d’installation délivré ce jeudi 19 novembre, a au contraire pris soin de remercier Macky Sall pour sa « confiance ». Et il a même eu un mot pour celle qu’il remplace désormais : « C’est sur les fondations du legs des femmes et des hommes valeureux qui m’ont précédé, de feu Léon Boissier Palun à Madame Aminata Touré, que j’entends mener ma mission ».
« Se mettre à la page »
Une politesse protocolaire qui n’aura sans doute pas apaisé la colère de la principale intéressée. L’ancienne présidente du CESE a d’ailleurs séché la cérémonie, alors que les rumeurs qui prêtent à Idrissa Seck l’intention de mener un « audit » de sa gestion du Conseil vont bon train.
Jeuneafrique