Dans une déclaration publiée lundi, 26 octobre 2020, 14 commissaires de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) sur 17, ont manifesté leur désaccord par rapport à la sortie du vice-président El hadj Mamadou Banow Sow qui, dans un document de plus de 20 pages, indique qu’il y a eu des failles dans le déroulement du scrutin présidentiel du 18 octobre 2020.
Selon le porte-parole de la CENI, Mamady 3 Kaba, les dix-sept (17) commissaires de la CENI ont conduit l’exécution du chronogramme électoral dans la légalité et la transparence requise avec l’implication effective des acteurs du processus électoral notamment, les candidats ou leurs représentants.
A tous les niveaux du processus, indique M. Kaba, les candidats engagés à travers leurs représentants ont été associés dans les bureaux de vote et dans les Commissions Administrative de Centralisation des Votes (CACV) sans oublier la présence des observateurs nationaux et internationaux.
Mais après la proclamation des résultats provisoires globaux, dit-il, ils ont appris par voie de presse avec regret, une déclaration signée par un seul commissaire (El hadj Mamadou Bano Sow) pour jeter un discrédit sur lesdits résultats en violant ainsi les secrets de délibérations.
Le porte-parole de la CENI rappelle que cette attitude de leur collègue viole systématiquement l’article 12 de la loi organique L/2018/044/AN modifiant certaines dispositions de la loi organique L/2012/016/CNT, portant Création, Organisation, Attribution et Fonctionnement de la CENI.
Condamnant cette attitude qu’il a qualifiée de non fondée, le porte-parole Mamady 3 Kaba a dit que la CENI appelle l’opinion nationale et internationale à ne pas faire l’amalgame entre l’institution et le commissaire signataire.
En conséquence, conclut-il, la CENI informe l’opinion publique qu’après la proclamation des résultats provisoires globaux du 1er tour de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, elle est complètement dessaisie et que toute réclamation ou contestation desdits résultats devraient être portée devant la Cour Constitutionnelle.