La refonte du fichier électoral, pierre d’achoppement entre le pouvoir et l’opposition depuis des années, a été validée par la Cedeao. Si la Ceni et le parti d’Alpha Condé s’en réjouissent, l’opposition maintient ses critiques et ses doutes.
À quelques jours de la présidentielle du 18 octobre prochain, c’est un véritable satisfecit que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a délivré dans son rapport sur l’état du fichier électoral, pourtant au cœur des polémiques depuis des années. Cela suffira-t-il à clore cet interminable contentieux ? Rien n’est moins sûr.
« Le fichier électoral est débarrassé de toutes les anomalies rencontrées au regard du code électoral. Il est de qualité suffisante pour les prochaines élections », a affirmé mercredi 23 septembre Francis Béhanzin, chef de la mission dépêchée à Conakry par l’organisation régionale, fin août. « Il n’existe sur le fichier aucun électeur sans pièce justificative », a ajouté le général béninois, Commissaire « Paix et sécurité » à la Cedeao.
La Ceni se félicite
En février dernier, la Cedeao avait obtenu, in extremis, le report du double scrutin (législatives et référendum constitutionnel). Le vote avait alors été repoussé, quarante-huit heures seulement avant la date initialement prévue, le 1er mars.
Jeuneafrique