L’opposant Bah Oury quitte la présidence de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) sur fond de divergences avec certains cadres du parti, notamment Jean Bienaimé Haba.
Entre Bah Oury et l’Union pour la démocratie et le développement (UDD), l’idylle aura été de courte durée. C’est dans un tweet que le président du parti a officiellement annoncé, le 11 mai, son retrait de cette petite formation politique, fondée en 2012 et qu’il a ralliée en septembre dernier. Se présentant comme un « rassembleur » dans une Guinée divisée, il disait alors vouloir « construire une opposition constructive ».
Aujourd’hui, la donne a changé. « Après avoir constaté avec beaucoup de regrets les incompatibilités d’humeur que le vice-président J.B Haba a fait état sur la place publique par voie de presse, nous avons décidé de lui restituer le signe UDD ainsi que son logo » a-t-il annoncé sans donner plus d’explications.
À l’origine du divorce, les récentes sorties médiatiques de Jean Bienaimé Haba, fondateur et vice-président de l’UDD. L’homme politique reproche à son président de faire cavalier seul en prenant « des décisions unilatérales et en effectuant des missions au nom du parti sans consulter les instances dirigeantes », estime-t-il auprès de Jeune Afrique, regrettant que « la collaboration se termine ainsi ».
Au sein du clan Bah Oury, on dénonce une instrumentalisation du parti par Jean Bienaimé Haba à des fins financières : « Il prend l’UDD pour un fonds de commerce », dénonce Almamy Sékou Soumah, porte-parole de l’UDD.
Débats autour du double scrutin
JA