Après les acteurs politiques et sociaux locaux, ce sont les pays étrangers et les partenaires de la Guinée qui dénoncent la mascarade électorale du dimanche dernier, 22 mars 2020. Voulant imposer une nouvelle constitution qui lui permettrait de briguer un troisième mandat, le régime Alpha Condé a déployé d’impressionnantes forces, y compris des militaires armés, pour réprimer ceux qui tiennent à défendre la Constitution et le principe d’alternance en Guinée.
Plusieurs de nos compatriotes seront tués, de nombreux autres blessés, sans compter les emprisonnements massifs, y compris suite à des kidnappings. Heureusement, la concentration des attentions sur la pandémie actuelle (le Coronavirus) n’a pas empêché la communauté internationale à jeter un regard sur les crimes qui se commentent actuellement en République de Guinée. Ce qui fait que des condamnations fusent de partout.
Après la France, l’Allemagne, la Grande Bretagne, les Etats-Unis, la CEDEAO… C’est l’Union européenne qui se fait voix. Dans sa déclaration de ce jeudi, 26 mars 2020, Bruxelles a jugé inacceptable « l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre »…
Par ailleurs, l’Union européenne estime que « le caractère non inclusif et non consensuel de ces scrutins et du fichier électoral porte atteinte à la crédibilité de ces élections. L’absence d’observation régionale et internationale reconnue remet également en question la validité du processus. Les clivages intercommunautaires se creusent dangereusement »….
Ci-dessous, Guineematin.com vous propose la Déclaration de la Porte-parole sur les élections législatives et le référendum constitutionnel du 22 mars
Le double scrutin du 22 mars s’est tenu dans un climat de forte tension émaillé par des violences causant plusieurs morts. Ces actes de violence et l’usage disproportionné de la force par les forces de l’ordre sont inacceptables.
Le caractère non inclusif et non consensuel de ces scrutins et du fichier électoral porte atteinte à la crédibilité de ces élections. L’absence d’observation régionale et internationale reconnue remet également en question la validité du processus. Les clivages intercommunautaires se creusent dangereusement.
L’Union européenne renouvelle son soutien aux initiatives de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union africaine et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) susceptibles de réhabiliter le processus électoral, de désamorcer les tensions et de renouer un dialogue entre toutes les parties.