Le président déchu du Burkina Faso a fait ces déclarations à Jeune Afrique.
Depuis la Côte d’Ivoire où il s’est réfugié, Blaise Compaoré assure que son projet de révision constitutionnelle destiné à lui permettre de se représenter en 2016 n’est pas à l’origine de sa chute.
« Parlement ou référendum, cela n’aurait rien changé, car ils (opposition) n’auraient guère dévié de leur plan initial, la prise du pouvoir par la force », accuse-t-il.
Il prétend aussi ne pas avoir eu le choix estimant qu’annoncer sa retraite en 2015 l’aurait fragilisé.
L’ancien président qui était arrivé au pouvoir en 1987 après un putsch et l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara, promet qu’il a senti venir le coup : « Nous savions depuis longtemps qu’une partie de l’opposition était en relation avec l’armée. L’objectif : préparer un coup d’État ».
« Je ne suis ni un ange ni un démon. Ils voulaient que je parte, je suis parti. L’Histoire nous dira s’ils ont eu raison », a-t-il précisé à Jeune Afrique.
Blaise Compaoré admet toutefois: « Je suis conscient du fait qu’après trente ans de vie politique harassante, j’ai fatigué… », dit-il sans préciser s’il estime avoir fatigué les Burkinabés ou s’il parle de lui-même.
Quant au lieutenant-colonel Isaac Zida, l’homme fort de la transition, Compaoré déclare que celui-ci occupe une position qu’il ne « souhaiterais même pas à mon pire ennemi… « .
avec VOA