L’opposition parlementaire et extra parlementaire menace de reprendre les manifestations si le pouvoir en place ne répond pas à certaines de ses exigences comme la recomposition de la CENI et la signature du relevé de conclusion issu du dialogue tenu en juillet dernier à Conakry. La décision a été annoncée ce vendredi à l’issue d’une réunion au siège de l’UFR à Matam. Les leaders de cette classe politique se sont aussi prononcés sur certains faits marquant l’actualité du pays notamment la situation des habitants de Womey.
Il y a quelques mois que l’opposition guinéenne annonçait sa décision de suspendre toutes manifestations politiques jusqu’à la fin de l’épidémie d’Ebola qui frappe le pays. La suspension de cette décision pourtant saluée par beaucoup d’observateurs repose sur un certains nombres de constat que les leaders de cette opposition ont fait sur le terrain.
« Au jour d’aujourd’hui nous constatons que la CENI est en train de procéder à la correction des anomalies constatées sur le fichier électoral et sur la cartographie des bureaux de vote, que la CENI est en train de recruter un opérateur technique. Tout ceci se fait de la façon la plus opaque » a dénoncé Aboubacar Sylla, porte parole.
Ces dysfonctionnements et la présence des forces dites spéciales aux alentours du domicile privé du président de l’UFR ont donc prévalut à la convocation de cette réunion des leaders de l’opposition parlementaire et extra parlementaire. A l’issue de la concertation, des exigences ont été faites au pouvoir en place.
« Nous avons décidé d’exiger des autorités la signature du relevé de conclusion issu du dialogue qui s’est tenu au mois de juillet dernier au palais du peuple. Nous exigeons également que la CENI soit reformée. Au jour d’aujourd’hui la CENI a fait toute la preuve de son inaptitude à gérer le processus électoral. Nous exigeons également que le recensement général de la population qui a été fait soit repris ».
Si ces points énumérés ne sont pas satisfaits dans les prochains jours par les autorités, l’opposition redescendra dans les rues pour manifester son mécontentement menace t-elle par la voix de son porte parole.
« Si nos revendication ne sont pris en compte, nous allons reprendre dans les jours à venir nos manifestations commençant par un meeting. Nous prendrons les dispositions nécessaires au niveau de la prévention, au niveau sanitaire ».
Autre point non le moindre condamné au cours de ce tête à tête, c’est la présence dit on de forces spéciales au domicile du leader Sidya Touré. L’opposition a réitéré sa solidarité au président de l’UFR tout en annonçant qu’elle ne cédera jamais à l’intimidation.
Concernant la situation qui prévaut à Womey, cette faction politique demande le retrait des forces de sécurité qui assiègent la localité. Pour elle, un cas de droit pénal ne doit pas condamner tout un village.
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