L’Observatoire citoyen de la gouvernance et de la redevabilité, (OCGR) a rendu public ce mardi 5 novembre son observation effectuée lors de la marche funèbre des 11 victimes de la manifestation des 14, 15, et 16 octobre dernier. Ladite cérémonie a été organisée par les familles des victimes et le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC).
La marche a eu lieu le lundi 4 novembre et elle est partie de l’hôpital Sino-guinéen à Kipé dans la commune de Ratoma, en passant par la mosquée de Bambéto jusqu’au cimetière du même nom.
Selon Gabriel Ange Haba, le Coordinateur de l’OCGR), cette marche a mobilisé des milliers de personnes, et a été émaillée d’échauffourées entre manifestants et force de l’ordre occasionnant ainsi que des violences enregistrées.
Toujours pour l’activiste de droits humains, les informations remontées par les observateurs révèlent trois cas de morts dont : 1 à Koloma, Chérif Bah âgé de 15 ans; 1 à Bambéto, Abdourahim Diallo âgé de 18 ans et 1 à Wanidara III Mohamed Sylla ; dix blessés graves ; la destruction d’un PA à Bambéto ; l’utilisation de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre ; des jets de pierres ; l’utilisation d’armes à feu ; d’eaux bouillantes entrainant des brûlures du premier degré ; l’utilisation des lances pierres ; des barricades et des brûlures de pneus à Bambeto ; la présence des mineurs dans la manifestation ; des arrestations dans la masse ; la présence de la Croix rouge guinéenne aux côtés des blessés. « Devant cette situation où les parties se rejettent la responsabilité, l’OCGR regrette l’immobilisme de la justice et condamne fermement la violence répétée des droits humains lors des manifestations », déplore-t-il.
Il a par la suite, interpellé les autorités judiciaires, afin de tout mettre en œuvre pour situer les responsabilités des violences, faire la lumière sur les tueries et de garantir une justice transparente et impartiale pour tous ; Aux forces de l’ordre de faire preuve de professionnalisme dans l’encadrement des manifestants et a appelé toutes les parties prenantes à plus de responsabilité pour la sauvegarde de la paix dans notre pays.
Oumar Bowal Diallo