Les 16 journalistes du groupe Evasion Guinée, licenciés la semaine dernière, se sont constitués en collectif pour protester contre ce qu’ils qualifient de licenciement arbitraire et non conforme à la loi du travail en Guinée.
Ils ont décidé de porter l’affaire devant les juridictions guinéennes.
Dans sa note de service sur le licenciement, l’employeur a indiqué qu’il n’est plus en mesure de faire recours à leurs services. Aucun autre détail n’a filtré de cette note de renvoi des confrères, même si l’employeur dit qu’il n’est plus mesure de faire recours à leurs services. Alors deux interrogations surgissent : 1-Le patron du Groupe-Evasion n’aurait-il plus de ressources suffisantes pour assurer le traitement des confrères licenciés ? 2-Se serait-il débarrassé des 16 journalistes pour manque de résultats ?
En tous les cas, certaines règles liées au code du travail, n’auraient pas été respectés au point de jouer sur la fragilité ou l’inconstance des contrats de travail.
La décision du PDG du Groupe-Evasion est qualifiée d’injuste par les principaux concernés. Selon eux, la décision de leur patron, Moussa Traoré est brusquement tombée sur leurs têtes sans aucun avertissement.
Les 16 journalistes licenciés ont donc décidé d’engager une procédure judiciaire contre le PDG du groupe-Evasion en saisissant les juridictions compétentes en la matière afin d’être rétablis dans leurs droits notamment le payement intégral de leurs arriérés de salaires.
Et pour le porte-parole du collectif des licenciés, Ben Oumar Sylla, c’est un licenciement abusif, injuste et non fondé.
Dans sa déclaration, on peut lire « les licenciements, les renvois et les suspensions arbitraires sont les habitudes de notre désormais ex-patron Moussa Traoré.
Il gère la maison selon ses humeurs, il peut se lever un matin et renvoyer des gens pour des futilités. C’est parce que tu ne lui as pas dit bonjour, tu as demandé ton salaire, c’est toujours des arguments non fondés. Depuis son arrivée à la tête du groupe Evasion en 2012, il a renvoyé, au moins, une centaine de personnes pour des raisons injustes et incohérentes avec la loi du travail», a dénoncé le porte-parole des licenciés.
AGP