Dans un communiqué officiel, Niamey a annoncé jeudi que neuf membres des forces de sécurité ont été tués dans plusieurs attaques simultanées dans la région de Tillabéri, proche du Mali.
Le bilan est lourd : cinq policiers, deux gendarmes, deux gardes nationaux tués. Des membres des forces de sécurité du Niger tombés lors des « attaques simultanées » le 30 octobre dans la région de Tillabéri (ouest), près de la frontière malienne. Les ministères de la Défense et de l’Intérieur pointent des « éléments terroristes ».
« Deux gendarmes, un policier et un garde ont été blessés », précise le communiqué conjoint de deux ministères, faisant aussi état d' »un gendarme, un garde et un policier portés disparus ».
Le texte ne précise pas cependant l’identité des assaillants et les attaques n’ont pas encore été revendiquées. Les attaques de jeudi ont visé le poste de sécurité du camp de réfugiés maliens de Mangaïzé, la prison de Ouallam ainsi qu’une patrouille militaire à Bani Bangou, localités toutes proches du Mali.
« Plusieurs prisonniers se sont évadés » de la prison de Ouallam, une ville située à moins de 100 km au nord de Niamey, selon le communiqué.
À Mangaïzé, « les premiers tirs ont retenti vers 5 heures du matin (heure locale) du côté du poste de sécurité du camp des réfugiés et se sont ensuite vite intensifiés », a affirmé une source humanitaire qui travaille sur le camp qui accueille depuis 2012 plus de 6 000 réfugiés maliens. « Dès les premiers coups de feu, les réfugiés ont commencé à fuir vers le village », a-t-il expliqué.
« Le poste de gendarmerie du camp des réfugiés a été attaqué mais sans faire de victime parmi les réfugiés qui se sont dispersés », a affirmé pour sa part un responsable du Haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) à Niamey.
Assaillants venus du Mali
Un habitant à indiqué par ailleurs que « les assaillants sont venus sur huit motos », et « sur chaque moto il y a deux personnes ». « Ils criaient ‘Allahou Akbar !’ (Allah est le plus grand !) », a raconté un fonctionnaire de Mangaïzé sur une radio locale.
Après l’attaque du camp, « les assaillants ont paradé dans le village sur leurs motos », avant « de repartir vers le Mali d’où ils étaient venus », selon la source humanitaire.
À Ouallam, « des hommes lourdement armés sont venus à bord de véhicules et ont attaqué vers 5 heures locales la prison pour libérer un de leur camarade détenu », a affirmé un riverain de la prison sur « Anfani », une autre radio privée. « Après avoir soustrait leur camarade, ils ont ordonné à tous les autres détenus de partir », a-t-il ajouté.
« D’importants renforts » sont envoyés dans la zone « pour poursuivre » les assaillants, selon une source sécuritaire.
AFP