Le Gouvernement Guinéen à travers le ministère de l’Economie et des Finances a procédé au lancement de l’emprunt obligataire d’un montant nominal de 1.600 milliards GNF d’obligations à taux fixe représenté par 320 milles obligations de 5 millions chacun. La cérémonie a connu la présence, outre du ministre de l’Economie et des Finances, du ministre des Travaux publics, du Vice-Gouverneur de la Banque Centrale et du Président Directeur-Général d’Afriland First Bank et le Directeur Général de la BICIGUI.
Dans un premier temps, il sera procédé à l’émission d’un emprunt obligataire de 800 milliards GNF. Cette première tranche dont 300 milliards GNF vise à entretenir les infrastructures routières et énergétiques, 200 milliards GNF destinés à la réduction de la pauvreté et 300 milliards GNF consacrés au renforcement de la trésorerie de l’Etat. Pour Guy Laurent Fondjo, PDG d’Afriland First Bank, cette troisième expérience d’émission obligataire de 1.600 milliards plus élevée que les précédentes démontre à nouveau une confiance entre le Gouvernement et le secteur privé dans la levée des fonds pour le développement des infrastructures. Le taux d’intérêt de cet emprunt obligataire est de 12,5% net de tous impôts et taxes.
Bénéficiant partiellement des fonds collectés, le ministre de Travaux Publics s’est dit heureux de cette initiative qui permet d’accélérer le développement des infrastructures routières du pays. Le ministre Moustapha Naïté a rappelé tout de même qu’il y’a lieu de rechercher les voies et moyens domestiques, de fortes mobilisations de fonds pour financer le développement des infrastructures routières dont la qualité impacte positivement la circulation, la mobilité des personnes, de leurs biens et par ricochet tous les autres secteurs de l’économie nationale.
Le ministre de l’Economie et des Finances, dans son discours de lancement de l’emprunt obligataire, a rappelé que les ressources traditionnelles de l’Etat constituées essentiellement des prélèvements obligatoires s’avèrent insuffisantes au regard de nos besoins d’investissement. Leur contribution au financement des investissements dégage des besoins qui ne peuvent pas être entièrement couverts par des ressources extérieures. D’où la nécessité de rechercher sur le plan local de nouveaux instruments de financement dont l’efficacité est avérée. Il s’agit de l’Appel Public à l’Epargne, un instrument de financement participatif et élargi dont plusieurs pays confrontés au problème de financement des infrastructures de bases nécessaires à leur développement ont utilisé et continuent d’en faire usage.
Il convient de rappeler que le Gouvernement envisage la seconde tranche de cet emprunt de 800 milliards GNF en 2020 afin de financer d’autres projets d’infrastructures socio-économiques. Il s’agit d’un puissant message de confiance des investisseurs dans l’économie guinéenne. Un emprunt qui s’adresse autant au secteur financier qu’aux industriels et aux particuliers. Il faut rappeler que les fondamentaux de l’économie guinéenne sont bons depuis 2016.
CCG