Une fillette de 5 ans a été laissée paralysée à la suite de blessures subies lorsqu’elle a été brutalement violée
Au début, personne ne comprenait pourquoi elle ne pouvait plus bouger ses jambes ou contrôler son urine. Pendant des mois, elle est restée allongée sur le sol, incapable de marcher ou de jouer.
Certains membres de la communauté ont attribué cela à la sorcellerie, mais la vraie raison était plus horrible : L’enfant avait été brutalement violée et laissée paralysée à cause de ses blessures.
Cette affaire a mis en lumières les questions sur la violence sexuelle contre les enfants en Sierra Leone, où de tels crimes sont souvent traités entre familles en privé. En février, le président Julius Maada Bio a déclaré que la violence sexuelle devenait une urgence nationale et a promis d’aider la victime à obtenir des soins médicaux à l’étranger.
Mais des mois plus tard, le cas de la jeune fille montre à quel point il peut être difficile de lutter contre la violence sexuelle : Son père s’est opposé à ce que le viol soit jugé au tribunal, exigeant de la police qu’elle rende une ordonnance de non-communication pour qu’elle puisse continuer à recevoir un traitement médical. Jusqu’à ce jour, aucune date de comparution n’a été fixée. Peu de choses ont changé aussi pour l’enfant dont la vie a été si cruellement touchée.
Fatima Maada Bio, l’épouse du président sierra léonais et avocate des droits des filles, s’est rendue au Aberdeen Women’s Center où la victime reçoit des soins médicaux gratuits.
L’urgence nationale décrété par le président Julius Maada Bio en février a été largement critiquée par l’opposition. Les législateurs des partis d’opposition se sont opposés à la déclaration unilatérale du président. Le Parlement doit encore approuver la mesure, bien que le procureur général de la Sierra Leone ait ordonné aux juges de commencer à l’appliquer.
La déclaration prévoit la création d’une division spéciale de la police chargée de traiter les affaires d’agression sexuelle impliquant des mineurs. Plus important encore, il prévoit l’emprisonnement à perpétuité pour les personnes reconnues coupables de viol d’enfants.
Un an après le viol, la fillette de 5 ans est toujours incapable de marcher et elle utilise un fauteuil roulant à manivelle pour se déplacer. Elle suit un traitement contre les escarres de décubitus qui se sont développées sur son dos après l’incident.
Elle a quitté l’école depuis un an et elle veut reprendre ses études.
« Hier encore, elle disait qu’elle voulait aller à l’école et qu’elle allait avoir besoin d’une moto », a déclaré sa mère.
Afrikmag