Il est des cris qui déchirent la nuit. Il est des aussi des larmes qui inondent les jours.
Ce sont celles qui mouillent un trottoir sale d’une ville anonyme ou celles qui coulent sur le sol des victimes de déguerpissement de kaporo rail et de kipe2.
Ce sont celles d’époux, des épouses trahis par leur État.
Les larmes de celles et de ceux qui ont subi dans cette zone violences et exclusion, rejet et abandon.
Les larmes coulant de ces plaies sans cesse ouvertes par des paroles de mépris d’un ministre, des questions sans réponses d’un opposant, des gestes de tendresse attendus en vain par un collectif des victimes de cette raison inhumaine.
Ces larmes disent vrai. Elles parlent quand les prières se taisent. Elles sont elles-mêmes prières.
Ce sont des larmes impétueuses ou silencieuses que Dieu entend… et qu’il exauce.
Bienheureux alors ceux qui pleurent. Ceux et celles qui pleurent de telles larmes.
Bienheureux aussi celles et ceux qui entendent le cri des larmes versées sur notre terre de kaporo rail et de kipé 2.
Les larmes d’un cœur en attente d’une écoute bienveillante; celles d’un mendiant en recherche d’une aide chaleureuse; celles d’une personne dépouillée par son propre gouvernement.
Nous pouvons nous demander: comment se fait-il que ce cri qui monte jusqu’à Dieu ne parvient pas à nos oreilles et nous laisse concrètement indifférents et impassibles? Au cours d’une telle journée où des machines défrichent des maisons, nous sommes à un sérieux examen de conscience pour saisir si nous sommes réellement capables d’écouter les pauvres.
Alors plus d’action !
Amadou Djouldé Sow, coordinateur équipe de communication du Mouvement le Renouveau.