Lycéens et étudiants français mènent vendredi leur deuxième journée de manifestation, en présence de la Suédoise de 16 ans, figure de la lutte contre le changement climatique.
« Le futur commence ici » : un millier de jeunes sont rassemblés, vendredi 22 février à Paris, autour de l’adolescente suédoise et égérie du climat Greta Thunberg, pour la deuxième journée d’une mobilisation française des jeunes pour le climat jusqu’alors timide.
La jeune militante, devenue la figure de proue des défenseurs du climat, a d’abord tenu une conférence de presse place de la République, puis elle a passé la parole à d’autres représentants de son mouvement Fridays for Future, venus de plusieurs pays européens. Etaient présentes notamment les adolescentes belges Kyra Gantois et Anuna de Wever, visages du mouvement climat en Belgique, ou Ysee Parmentier, une collégienne venue du Tarn-et-Garonne.Les jeunes se sont ensuite rassemblés place de l’Opéra, pour une marche à laquelle participaient aussi les adolescentes belges Kyra Gantois et Anuna de Wever, visages du mouvement climat en Belgique. Encadrés par des forces de l’ordre en nombre, les jeunes manifestants ont défilé, portant des pancartes « le futur commence ici », « Sauve la Terre, mange un lobbyiste », « Water is coming » et scandant les slogans « on est plus chaud que le climat » ou « rejoignez-nous, ne nous regardez pas ».
Juliette Binoche, la maire de Paris, Anne Hidalgo, et l’eurodéputé écologiste Yannick Jadot étaient également présents. A 18 h 30, après ce rassemblement, Greta Thunberg doit participer à un débat à la Bourse du travail.
Suivez la mobilisation avec notre journaliste, Audrey Garric :
Le 15 février, les jeunes français avaient appelé le gouvernement à prendre des mesures d’urgence contre le changement climatique. La secrétaire d’Etat, Brune Poirson, s’était adressée aux manifestants, devant le ministère, leur assurant qu’ils avaient « derrière ces portes, pas des adversaires mais des alliés ». Peu convaincus, les jeunes ont donc décidé de se mobiliser à nouveau.
Greta Thunberg permettra-t-elle de donner un coup d’accélérateur à la mobilisation française ? L’adolescente suédoise est à l’origine du mouvement Fridays for Future, prônant une journée de grève scolaire tous les vendredis pour alerter sur l’état de la planète et réclamer des actions. Elle a commencé à protester, seule, à l’aide d’une pancarte, devant le Parlement suédois, à la rentrée 2018 et est devenue rapidement une icône.
La jeune fille, diagnostiquée Asperger, un syndrome autistique, dit avoir pris conscience très tôt, quand elle était à l’école primaire, de la catastrophe écologique et s’être questionnée sur l’inaction des gouvernants.
Dans une vidéo du média en ligne Brut, publiée lundi, elle s’adresse à Emmanuel Macron : « Vous devez agir maintenant et pas simplement dire que vous allez le faire. Si vous continuez à faire comme si de rien n’était, vous allez échouer. Et si vous échouez, vous allez être perçu comme l’un des pires méchants de l’histoire de l’humanité. »
L’initiative de « grève scolaire » de Greta Thunberg s’est rapidement propagée hors des frontières suédoises : en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Australie, et surtout en Belgique, où les jeunes se mobilisent par milliers tous les jeudis depuis le début du mois de janvier.
« Grève mondiale » le 15 mars
Greta Thunberg était justement jeudi à Bruxelles, où elle a participé à une manifestation, après avoir été l’invitée du Conseil économique et social européen. Devant le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, elle a ainsi appelé l’Union européenne à se doter d’un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 80 % d’ici à 2030, ce qui est « deux fois plus ambitieux » que ce que préconisait l’engagement du bloc au sein de l’accord de Paris. L’objectif actuel de 40 % n’est « pas suffisant pour protéger le futur des enfants qui grandissent aujourd’hui », a-t-elle défendu.
Prochaine étape : une « grève mondiale » pour le climat, prévue le 15 mars. « Les dirigeants du monde doivent nous donner la preuve de leurs engagements pour une transition écologique équitable entre riches et pauvres », est-il écrit sur la page Facebook annonçant l’événement :
« Nous leur donnons jusqu’au 15 mars 2019 pour présenter un plan à la hauteur des exigences du GIEC, et nous vous invitons toutes et tous à quitter vos salles de classe le même jour pour marcher à leur rencontre et vérifier si les adultes ont fait leurs devoirs. »
Prochaine étape : une « grève mondiale » pour le climat, prévue le 15 mars. « Les dirigeants du monde doivent nous donner la preuve de leurs engagements pour une transition écologique équitable entre riches et pauvres », est-il écrit sur la page Facebook annonçant l’événement :
« Nous leur donnons jusqu’au 15 mars 2019 pour présenter un plan à la hauteur des exigences du GIEC, et nous vous invitons toutes et tous à quitter vos salles de classe le même jour pour marcher à leur rencontre et vérifier si les adultes ont fait leurs devoirs. »
Source: le Monde.fr