Au moins 30 personnes ont été massacrées et plusieurs dizaines d’autres blessées par des groupes armés, mardi et mercredi, dans l’attaque d’un village de la région du centre de la Centrafrique.
La situation va de mal en pis en Centrafrique. Au moins 30 personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres blessées par des groupes armés, mardi et mercredi, dans l’attaque d’un village de la région du centre, a indiqué, ce jeudi, une source à la MINUSCA, la mission de l’ONU en Centrafrique. Selon cette source, ces assaillants armés sont assimilés aux peuls et ex-séléka « par les habitants et ont attaqué la localité de Yamalé, vers Bakala, faisant au moins 30 morts et plusieurs dizaines de blessés. Les agresseurs ont incendié et pillé des maisons d’habitation ».
Selon cette source, il « s’agit d’un bilan qui reste encore provisoire. Car les individus armés ont poursuivi ces agressions dans les villages voisins ». Cette attaque a eu de grave conséquences. La psychose a gagné la ville de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka dont fait partie Bakala, selon cette source. Plusieurs centaines de personnes ont fui pour rejoindre les camps de déplacés de Bambari, redoutant un regain de tension dans la ville.
Déjà pas plus tard que la semaine dernière, au moins sept personnes ont été tuées dans différents incidents dans la même région par des miliciens tant anti-balaka que ex-séléka, qui s’en étaient pris à des habitants accusés de collaboration avec leurs rivaux dans le centre de la Centrafrique, selon la gendarmerie de Bambari.
Depuis la chute de François Bozizé, la Centrafrique est plongée dans la tourmente. Le pays est toujours le théâtre de tueries malgré la présence des troupes françaises et la force africaine MISCA.