L’ancien président de la république Abdoulaye Wade est arrivé, jeudi 07 février dans l’après-midi à Dakar.
Après avoir demandé le report de la présidentielle de 2019, à travers une vidéo depuis la capitale française , le pape du Sopi est de retour au pays pour mettre en œuvre son plan de guerre qui vise à saboter l’élection présidentielle prévu le 24 février prochain.
Accueilli par une immense foule à l’aéroport Blaise Diagne, le secrétaire générale du parti démocratique sénégalais a sillonné la capitale à travers une caravane avant de prononcer un discours à la permanence son parti.
En vrai « chef de guerre », le pape du Sopi a ordonné à ses troupes de « brûler les bulletins de vote » et de « ne pas fuir devant les lacrymogènes ».
L’ancien président a proposé la mise en place d’une Alliance stratégique pour une alternance immédiate. A cet égard, il exhorte ses militants et sympathisants à marcher partout à travers le Sénégal et à rendre visite aux commandants de brigades de gendarmerie, aux commissaires de police et aux préfets.
Wade qui s’est appesanti sur le sort de Karim Wade et de Khalifa Sall, a aussi dénoncé le parrainage, accusant Macky Sall d’avoir, par ce procédé, écarté des candidats sérieux de la course. « Il y a 1 500 000 cartes de primo-électeurs qui ne sont pas distribués parce que ces cartes appartiennent aux jeunes et ces derniers ne vont pas voter pour Macky Sall », révèlera-t-il.
Jusque-là les menaces de Wade père n’étaient pas prises au sérieux ni par le camp de Macky Sall ni par les autres candidats mais du côté de la société civile, Fadel Barro, coordinateur du mouvement de contestation pacifique Y’en a marre, s’oppose catégoriquement au boycott souhaité par l’ex-président Wade.
En rappel, le Conseil constitutionnel, s’appuyant sur le Code électoral du Sénégal, a invalidé les candidatures du fils de l’ancien président en raison de condamnations judiciaires qui l’empêchent de participer à toute élection organisée dans le pays
Notons également que 6,8 millions d’électeurs sénégalais sont appelés aux urnes pour l’élection présidentielle du 24 février 2019. 5 candidats sont en lice pour ce scrutin, dont le président sortant Macky Sall.
African Daily Voice