Chapter 1. En Afrique du Sud, le président Ramaphosa est parti à la reconquête du secteur minier. Il profite de la tenue du Mining Indaba au Cap, le plus grand forum minier d’Afrique et a tenté ce mardi 5 février de redynamiser un secteur qu’il connaît bien.
Cyril Ramaphosa sait parler à l’industrie minière. Il en longtemps fait partie et y a même fait fortune. Il demande aux compagnies étrangères de ne pas quitter le pays et promet un environnement plus propice à l’investissement.
« Notre priorité le retour d’un cadre légal et politique qui est stable et prévisible », a déclaré le président Ramaphosa.
Pas complètement vrai au vu des derniers développements judiciaires. Une décision historique de la Haute Cour de Pretoria donne un droit de véto aux communautés rurales pour accepter ou non des projets miniers sur leurs terres.
« Les mesures que nous proposons vont s’appliquer uniquement pour la réforme des terres agricoles. Les investisseurs ne doivent pas avoir peur que leurs biens leur soient confisqués », rassure le président sud-africain.
Dans son effort de reconquête, Ramaphosa peut bénéficier d’un soutien de poids. La compagnie Anglo American a annoncé un investissement record de 4 milliards 600 millions d’euros dans le pays.
La nation arc-en-ciel connaît la crise. En plus d’une récession économique l’an dernier, l’Afrique du Sud a vu son industrie minière décliner de 2.6% l’an dernier, avec sa production d’or baissant même de 16%, un record.
Les investisseurs ont notamment perdu confiance après la promesse de l’ANC de redistribuer plus de terres à la population noire.
Rfi