Ils ont été tués lorsque leur véhicule, appartenant à un convoi logistique de la Minusma, a heurté une mine aux environs de Douentza, dans la région de Mopti, tôt ce vendredi matin.
Deux Casques bleus ont trouvé la mort suite à l’explosion, et plusieurs ont été sérieusement blessés, a rapporté la Minusma dans un communiqué vendredi 25 janvier, sans préciser leur nationalité. Les deux victimes étaient de nationalité sri-lankaise, a ensuite affirmé une source au sein de la Mission de l’ONU sous le couvert de l’anonymat, précisant que les blessés avaient été évacués.
La Minusma a « dépêché un renfort sur place non loin de Douentza pour la sécurisation », selon la même source.
Cet incident survient alors que la mission de l’ONU au Mali est déjà endeuillée. Le 20 janvier, dix Casques bleus tchadiens avaient été tués lors d’une attaque revendiquée par Aqmi, la plus meurtrière commise par des djihadistes contre la Minusma.
Hausse des attaques
La Minusma compte près de 14 000 militaires et policiers, dont quelque 200 Casques bleus sri-lankais. Elle est la plus coûteuse en vies humaines parmi les opérations actuelles de maintien de la paix de l’ONU. Depuis son lancement, 180 morts sont en effet à déplorer, dont plus d’une centaine dans des actes hostiles.
Dans son dernier rapport trimestriel sur le pays, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a ainsi souligné la croissance continue des attaques à l’engin explosif improvisé. « Le nombre d’attaques de ce type n’a cessé d’augmenter depuis janvier 2018, pour atteindre 192, alors qu’il n’y en avait eu que 124 pendant la même période en 2017 », selon le rapport. Face à cette menace, « la bonne exécution du mandat de la Mission » est entravée notamment par le manque « de véhicules protégés contre les mines », déplore le secrétaire général de l’ONU.
AFP