Malgré l’interdiction du sit-in par les autorités, les enseignants ont organisé, lundi 12 novembre 2018 à Kaloum une manifestation devant la Direction Communale de l’Education de Kaloum (DCE) afin de réclamer le respect de leur droit de grève et le payement intégral de leurs salaires gelés depuis deux mois.
Devant cette Direction, ces enseignants grévistes très en colère ont été vite dispersés à coup de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre.
Selon un enseignant manifestant, Aboubacar Diaby la présence des grévistes devant la DCE est une manière pour eux de se faire entendre, prouver leur indignation vis-à-vis de ce qui se passe à l’endroit des cadres enseignants.
Il ajouté aussi, que c’est de montrer à l’opinion nationale et internationale qu’au jour d’aujourd’hui l’école guinéenne est laissée pour compte tout en indiquant ceci : « Si quelqu’un bafoue les conditions de vie des enseignants, c’est une manière de bafouer la formation des enfants avenir de demain ».
Pour M. Diaby, les 8.000.000 GNF que le SLECG demande peuvent être négociés si l’Etat guinéen à la bonne volonté.
Aux dires de Adriane Bamy, membre du bureau exécutif du SLECG les gendarmes ont été sage avec eux mais le commandant de la police et sa troupe ont été vraiment violant vis-à-vis des enseignants de Guinée car dit-t-il « Ils ont essayé de jeter les gaz sur les enseignants mais, ce qui reste clair, la lutte continue jusqu’au bout et pas de recul ».
Les enseignants grévistes ce sont ensuite repliés au siège de l’USTG pour tirer de leçon à cette manifestation.
Dans l’après-midi, il est à signaler que des élèves ont pris d’assaut quelques rues de la commune de Kaloum en bloquant la route principale pour exiger le retour des enseignants titulaires dans les salles de classes. Sur les lieux, ils ont été rapidement dispersés à coup de gaz lacrymogène par la police.
AGP