C’est après trois mois de travaux, que les premiers résultats de cette opération sont présentés à la presse nationale. L’opération a consisté à recenser les enseignants en situation de classe, les encadreurs au niveau préfectoral et régional à travers le département de l’administration du territoire. Ceci sur instruction du chef de l’État.
Au cours d’une conférence de presse conjointement animée par le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, le conseiller chargé des questions de l’enseignement supérieur à la présidence et le secrétaire général du Ministère de la Fonction Publique il a été indiqué que sur 44 mille 493 fonctionnaires relevant du Ministère de l’éducation nationale 32 mille 232 agents se trouvent à l’intérieur du pays dont 3 mille 605 dans le personnel administratif (directeur d’école, documentaliste, archive, DPE, DCE et IRE) 20 mille 042 sont en situation de classe au primaire,8 mille 585 en situation de classe dans les collèges et lycées,1284 ont leurs salaires domiciliés au MEN-A pour lesquels un contrôle est en cours et qui devrait s’achever ce mercredi.
Au cours du recensement, Il n’a pas été possible de retrouver 11 mille 148 agents.
C’est 11 mille 148 ont pourtant leurs salaires domiciliés dans le secteur à travers ses structures déconcentrées dans tout le pays. L’opération en cours donc consiste à les identifier et à savoir ce qu’ils font.
Dans son intervention, le Ministre de l’Education Nationale a affirmé que l’authenticité de ces différentes listes obtenues après le recensement a été certifiée par les gouverneurs, les préfets et sous-préfets en y apposant leurs signatures et leurs cachets. Elles comportent des renseignements précis sur les lieux de travail, la région, la préfecture, la sous-préfecture, le numéro matricule, les noms et les prénoms de chaque enseignant. Les listes ont été ensuite transmises au ministre de l’administration du territoire pour être numérisées par une équipe mise en place à cet effet par la société inovatec Guinée.
Ainsi une base de données générales a été générée et comparée avec le fichier des enseignants issus de la division solde.
L’objectif de ce contrôle physique est non seulement de faire l’état des lieux de la situation exacte du personnel enseignant mais aussi et surtout de pouvoir gérer dans les conditions de transparence, d’objectivité et d’équité. Cela permettra de décider en toute connaissance de cause des conditions d’amélioration et de valorisation de la fonction enseignante pour une éducation de qualité pour tous.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Fonction Publique a martelé que les salaires de ces 11 mille 148 agents non trouvés ont été gelés. Ils ne les recevront qu’après justification sur les bases bien données. Ceux qui ne se présenteront pas au-delà de 3 mois seront simplement radiés de la Fonction Publique.
La rencontre a aussi permis aux journalistes présents de poser de nombreuses questions notamment celles liées à la rentrée scolaire prévue le 3 octobre prochain. Sur cette rentrée menacée par un avis de grève le Ministre Sangaré a invité tous les syndicats à se joindre à l’État pour assainir le fichier des enseignants en vue de trouver le nombre exact d’enseignants en situation de classe et le personnel de l’administration scolaire dans le pays. Il a invité tous les enseignants à rejoindre les classes le 3 octobre et les parents d’élèves à laisser les enfants reprendre le chemin de l’école. Déjà sur le terrain des efforts sont en cours notamment la construction, la rénovation et l’assainissement des écoles pour accueillir les élèves et les enseignants.