Le président Donald Trump a annoncé hier le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, le qualifiant de « désastreux ».
Cette décision de sortir de l’accord emblématique conclu en 2015 par Barack Obama était une des promesses faites aux américains lors de sa campagne présidentielle. Et Quinze mois après son investiture, il a ratifié sa promesse.
« J’annonce aujourd’hui que les Etats-Unis vont se retirer de l’accord nucléaire iranien », a déclaré Donald Trump dans une allocution télévisée depuis la Maison Blanche. Il a également annoncé le rétablissement des sanctions contre la République islamique qui avaient été levées en contrepartie de l’engagement pris par l’Iran de ne pas se doter de l’arme nucléaire.
Peu après l’annonce du président américain, son homologue iranien, Hassan Rohani a contre-attaqué. Il a déclaré qu’il entrerait en discussion avec les Européens, les Chinois et les Russes pour voir si ces derniers peuvent garantir les intérêts de l’Iran.
« Nous devons attendre de voir ce que les cinq grands pays vont faire. J’ai ordonné au ministre des Affaires étrangères de mener pendant les quelques semaines à venir des négociations avec les européens et les deux autre grands pays, la Chine et la Russie. Si celles-ci permettent que les intérêts du peuple iranien soient assurés, l’accord nucléaire restera et nous pourrons agir pour l’intérêt de la paix et la sécurité de la région et du monde », a-t-il souligné.
Il a également accusé Donald Trump de pratiquer « une guerre psychologique et a promis que Téhéran pourrait recommencer à enrichir davantage l’uranium.
« Les Etats-Unis ont toujours montré qu’ils ne respectaient jamais leurs engagements. J’ai ordonné à l’Organisation iranienne de l’énergie atomique de prendre les mesures nécessaires … pour qu’en cas de nécessité, nous reprenions l’enrichissement industriel sans limite. Nous attendrons quelques semaines avant d’appliquer cette décision. »
L’ancien secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui avait pris part à la négociation de l’accord, a déclaré dans un tweet que la décision de Trump pourrait à nouveau plonger le monde au bord du gouffre.
La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont également regretté la décision américaine. « Nous travaillerons collectivement à un cadre plus large, couvrant l’activité nucléaire, la période après 2025, les missiles balistiques et la stabilité au Moyen-Orient, en particulier en Syrie, au Yémen et en Irak », a tweeté le président français, Emmanuel Macron.
Afrikmag