Ecroué pour offense aux magistrats, Barthélémy Dias, un opposant et par ailleurs maire de la commune de Mermoz-Sacré Cœur n’a pas déjeuné hier dans sa cellule à Rebeuss. Placé sous mandat de dépôt mardi dernier, il a raconté ses premiers déboires en prison.
Sur Facebook, il raconte qu’il a été privé de déjeuner mercredi. « Par ce message, j’aimerai alerter l’opinion du fait que j’ai été privé de nourriture par le régime de Macky Sall. En effet, l’administration pénitentiaire a refusé de laisser entrer le déjeuner que m’apportait ma famille » peut-on lire sur son compte Facebook.
Les précisions du Directeur de l’administration pénitentiaire
Dans cette affaire, Barthélémy Dias accuse le gouvernement. « Je tiens comme responsable ce régime dictatorial de tout ce qui pourrait m’arriver en prison », a-t-il dit. Par ailleurs, lorsque le Directeur de l’administration pénitentiaire Bertrand Bocandé, a eu vent de cette histoire, il s’est prononcé.
« Sans vouloir polémiquer, je voudrais commencer, d’abord, par rappeler une disposition selon laquelle les repas extérieurs dans nos établissements pénitentiaires sont tolérés dans la mesure où cette année le chef de l’État a autorisé une augmentation du budget à hauteur de 1.023 FCFA par détenu », a-t-il précisé.
Pour l’affaire Barthélémy Dias, le Directeur de l’administration pénitentiaire soutient que « la personne qui a apporté le repas a souhaité le rencontrer soi-disant qu’elle devait voyager. Elle n’a pas eu l’autorisation de visite pour deux raisons : d’abord, c’est un jour férié et ensuite, elle ne disposait pas d’une autorisation de visite. Elle n’a pas voulu laisser le repas, elle est rentrée avec », éclaircit Bertrand Bocandé.
Il ajoute par ailleurs qu’il n’était pas possible de « mourir de faim dans nos établissements pénitentiaires dans la mesure où les trois repas sont servis en quantité et en qualité ».
Afrikmag