L’ONG Aide aux médias de Guinée a organisé ce jeudi 05 janvier 2018 à Conakry un atelier de formation au tour de la thématique ‘’les techniques de couverture médiatique des élections’’. L’objectif est d’outiller les participants en termes de couverture pour des élections afin de prévenir les dérapages avant, pendant, et après les élections locales.
Pourtant, la période électorale est le plus souvent un moment de grandes tensions sociales et politiques par rapport aux enjeux politiques que peuvent représenter les postes à pourvoir, notamment au niveau des collectivités locales. C’est aussi une période pendant laquelle les journalistes ont un grand rôle à jouer pour éviter tout dérapage, trouble ou violence. Raison pour laquelle, selon les organisateurs, cet atelier a lieu, pour mieux outiller les journalistes.
Pour le président du conseil d’administration de l’ONG Aide aux Médias de Guinée, Amadou Oury BARRY, depuis un certain temps, les compétiteurs électoraux tendent à reposer dans une large mesure leur victoire aux prochaines élections locales en Guinée sur la mise en œuvre d’une machine électorale huilée à l’efficacité de la communication de masse dans toutes ses dimensions, notamment les mass médias (radios, journaux, télévisions et sites d’informations).
Cependant, « le contrôle de la presse demeure un atout majeur dans la stratégie de communication des compétiteurs électoraux, notamment ceux qui ont les grands moyens financiers et techniques en matière de management électoral », souligne-t-il.
Aliou Barry a au nom du chef de la délégation de l’Union Européenne noté ceci : « Ctte formation s’inscrit en droite ligne avec les démarches de l’Union Européenne dans le cadre de la consolidation de la démocratie ». Il a ensuite invité les participants à mieux s’intéresser aux différents modules.
De son côté, le vice-président de l’Union des Radiodiffusion et télévision Libre de Guinée, Kalil Oularé a mentionné qu’il est important d’avoir des journalistes bien formés capables de comprendre des situations et faire un travail allant dans le sens de l’apaisement.
« Donc initier une telle formation, ne peux que nous réjouir, nous associations de médias. Je regrette vraiment qu’il ait 35 journalistes vue le nombre de journalistes guinéens. Je fais un plaidoyer à l’encontre des partenaires techniques et financiers à soutenir de telles initiatives », a-t-il-conclu
A rappeler que cet atelier de formation a regroupé 35 journalistes venant de la presse privée et publique.
Aboubacar Sylla