Abidjan, Côte d’Ivoire, le 26 décembre 2017 – La Vice-Présidente intérimaire en charge des Finances à la Banque africaine de développement (BAD), Hassatou N’sele, a signé récemment à Paris, le premier accord de prêt concessionnel des donateurs de l’histoire du Fonds africain de développement (FAD), d’une valeur de 253 millions de dollars EU, avec le Directeur général adjoint de l’Agence française de Développement (AFD), Jean-Pierre Marcelli.
L’AFD avait, en effet, été mandatée par le Trésor français pour négocier et signer en son nom l’accord de prêt au titre d’une partie de la contribution de la France à la Quatorzième reconstitution des ressources du Fonds africain de Développement (FAD-14), le guichet concessionnel du Groupe de la Banque.
Pour la première fois depuis sa création, la Direction et les pays donateurs sont convenus d’inclure une composante-prêt au sein du cadre financier du FAD. Au cours des négociations pour le FAD-14, deux instruments (en l’occurrence le « Prêt concessionnel des Donateurs » et le « Prêt-relais ») ont été élaborés afin d’offrir la possibilité aux donateurs de compléter leur contribution sous la forme d’un don par un prêt octroyé au FAD à des conditions concessionnelles. Trois pays ont accepté d’octroyer un appui supplémentaire au FAD-14 : le Japon (700 millions de dollars EU), la France (253 millions de dollars EU) et l’Inde (15 millions de dollars EU).
« La signature des accords de prêts avec le Japon et l’Inde devraient avoir lieu début 2018 », a déclaré Hassatou N’sele.
L’objectif global était de permettre aux pays donateurs de contourner les pressions budgétaires auxquelles la plupart d’entre eux étaient confrontés et d’allouer un appui additionnel au moyen de fonds remboursables. En l’absence de ces instruments innovants, le FAD-14 aurait été inférieur d’un tiers par rapport au FAD-13.
Créé en 1972, le Fond africain de développement est fondé sur un partenariat de développement durable entre les pays africains et les donateurs. Partie intégrante du Groupe de la Banque africaine de développement, le FAD aide à améliorer la vie de millions de personnes à travers l’Afrique, par le biais de prêts et de subventions à des projets et programmes.
Ses ressources sont reconstituées par les donateurs tous les trois ans. La quatorzième reconstitution, le FAD-14, est destinée à mobiliser les fonds nécessaires pour la période 2017-2019.