Excellence Messieurs les membres du gouvernement ! Excellences Messieurs les représentants du corps diplomatique !
Mesdames et messieurs des médias !
Pour commencer cette conférence de presse, permettez-nous de vous convier à observer une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes mortes dans le désert ou dans les eaux de la méditerranée, en chemin pour l’Eldorado qu’est l’occident.
Aujourd’hui, nous sommes en face d’une des pires crises que l’humanité ait connues ces dix dernières années en Afrique. Il s’agit de la crise migratoire. Une pratique devenue un phénomène de société inquiétant, qui fait que de jeunes du continent en manque de solution viable dans leurs propres pays, se lancent vers des horizons inconnus. Vers, donc, un monde sans repère, ni boussole.
Pris dans l’étau des criminels du désert et de la Méditerranée, sans secours, ni porte d’accueil, ils sont devenus des proies faciles, reconnaissables par la couleur de leur peau, abusés qu’ils sont par des gangs à partir de nos pays, pour devenir des cadavres ambulant sur des terres totalement méconnues d’eux, sauf s’ils ont une chance sur 1000 de survivre aux exactions criminelles de toutes sortes.
Frères et sœurs, comment accepter qu’un africain vende un autre aux enchères ? Comment ne pas lancer un cri de cœur pour dire non à de telles pratiques criminelles sur le continent africain ?
Vous aurez donc compris les enjeux de la 1ère conférence internationale sur la crise migratoire qu’organisent les Nations Unies, pour trouver la solution idoine qui s’impose, afin que les gouvernements des pays, les institutions nationales et internationales, les organisations politiques et celles de la société civile reprennent les initiatives allant dans le sens de cette solution si attendue.
Actuellement, en Afrique au Sud du Sahara et au-delà du continent, nul n’est sans savoir le danger qui guette nos jeunes filles et garçons, diplômés ou non, car le manque d’emploi et les agressions culturelles à travers le matraquage médiatiques que font les chaines TV de l’occident sur les mentalités des jeunes africains en plus de l’état de pauvreté accrue sans solution, sont les causes réelles de cette fuite vers l’Europe. Une Europe qui cherche comment résoudre déjà ses propres problèmes.
Ainsi, il nous revient de faire l’analyse pour trouver les propositions concrètes, pour que chacun dans son pays trouve la voie du salut, pouvoir exercer un métier pour subvenir à ses propres besoins, sans faire recours à qui que ce soit.
L’Afrique des dons, ou l’Afrique des aides qui ne nous aident pas à nous débarrasser de l’aide, doit cesser d’exister dans notre mental et dans nos comportements de tous les jours. Mais, faudra –t-il que l’information et l’éducation soient à même de mettre en valeur les réalités culturelles du continent ? Que la presse puisse vulgariser la bonne information sans parti pris ? Que nos autorités acceptent de vivre la vie de leurs populations ? Que le travail soit la seule valeur de la bonne citoyenneté ? Espérons-le !
Autant de questionnements qui donnent tout son sens à cette Conférence de Conakry sur la Crise migratoire. Une rencontre des meilleurs spécialistes sur la question, mais qui au-delà se veut une référence en la matière pour les générations d’africains.
Il est utile de savoir que des débats thématisés, des reportages et des échanges individualisés auront lieu lors de ces trois jours de rencontre, afin que de Conakry, l’Afrique aille vers une solution définitive à cette crise migratoire, grâce au soutien des Nations Unies. Nous mettrons à disposition un ensemble de documents susceptibles d’aider à la maîtrise des questions à débattre.
Mesdames et Messieurs de la presse, nous ne pouvons finir sans vous inviter à prendre part massivement et de façon remarquable à ces jours de conférence sur la crise migratoire du 18 au 20 Décembre 2017 à Conakry. Ceci fera que le continent se porte beaucoup mieux dans les années à venir.
Je vous remercie!