Le dossier du collectif des fonctionnaires déjà immatriculés, et non pris en charge par l’Etat connait actuellement une nouvelle tournure. Depuis des années, cette affaire devrait prendre fin, mais selon le président dudit Collectif, Jean Pierre Koly Goepogui la liste définitive des 2000 fonctionnaires a été falsifiée frauduleusement par les cadres du ministère de la Fonction Publique, avec l’implication d’un responsable syndical, tout en insérant d’autres personnes qui n’ont rien à avoir dans ce dossier. Cette annonce a été faite au cours d’un entretien qu’il a accordé à notre reporter ce mercredi 15 novembre 2017.
Dans sa réaction, le président du collectif a exprimé son indignation face à cette situation : « je suis vraiment déçu du comportement du ministre de la fonction publique vis-à-vis du Collectif des deux milles jeunes fonctionnaires déjà immatriculés, mais non pris en charge depuis 2015. Je suis aussi déçu de l’attitude du secrétaire général du CNTG, El hadj Amadou Diallo face à ce dossier. Donc, aujourd’hui, c’est dans une situation de détresse morale que je m’exprime pour dénoncer l’injustice, les abus du pouvoir de ces cadres face aux membres du Collectif. Nous sommes déterminé à aller jusqu’au bout. Le seul interlocuteur pour la régularisation du dossier du Collectif, c’est le Chef de l’Etat, le Pr Alpha Condé », a-t-il expliqué.
Jean Pierre Koly Goepogui soupçonne des cadres dudit département de falsification de la liste des 2000 jeunes : « j’ai soupçonné des cadres de la Fonction Publique d’être impliqué dans ce dossier, à l’occurrence, Mme Titie Kamano, directrice adjointe de la gestion des carrières, le chef de cabinet Mohamed Traoré, M. Eugene Yomalo, Sékou Rouge Condé, le Secrétaire General. Donc tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire seront démasqués devant le Chef de l’Etat. Ils ont tripatouillé la liste. Le nombre qui est annoncé, c’est-à-dire les 5565, on se demande comment ils ont pu traiter ce nombre à mon absence, ni m’associé, parce que c’est moi qui a été le signataire du protocole d’accord avec le gouvernement et le détenteur des arrêtés d’engagement. Ils ont profité pour faire des bavures, extraire des noms, et inséré d’autres noms qu’on ne connait même pas », a-t-il dénoncé.
S’agissant des attestations de payement pour des personnes qui ont été inséré sur cette liste, il a précisé ce qui suit : « l’attestation de paiement a été initié par Mme Titie Kamano dans le faux usage de faux, y compris la carte d’adhésion de la CNTG par le Secrétaire General Amadou Diallo qui coute 65 000GNF par personne, pour qu’on puisse dire, c’est grâce à lui que les 5565 jeunes sont rentrés à la fonction publique pour son intérêt personnel. », avant de promettre : « Nous allons nous assoir devant le Président de la République pour donner des éclaircissements face à tout ça ».
Et d’ajouter : « Nous ne sommes pas contre l’affichage de la liste qu’ils ont falsifiée, mais quand ils vont afficher, nous allons leur montré une autre couleur du Collectif. Parce que nous n’allons pas les laissé. Il y’a eu trop d’injustice dans ce dossier. Que ça plaise ou pas, c’est nous qui avons commencé ce combat. Nous ne sommes pas contre l’intérêt de quelqu’un, mais la charité bien ordonné commence par soi même».
Jean pierre Koly Goepogui a tout de même réitéré que les 2000 jeunes qui sont immatriculés depuis 2015, avec série 28 est inchangeable. Et chacun sera orienté dans son département.
Le président du Collectif a terminé en lançant un appel aux autorités guinéennes : « je lance un appel solennel à toutes les autorités compétentes du pays pour qu’il n’ya pas sourde oreilles face à cette situation. S’ils ne veulent pas qu’il y ait de manifestations, de demander à ces cadres de sursoir à l’affichage de ces arrêtés d’engagement qui sont frauduleux. C’est pourquoi nous attirons l’attention du gouverneur de la ville de Conakry, General Mathurin Bangoura, le Colonel Balla Samoura et le Haut commandement de la gendarmerie sur cette situation », a-t-il conclu.
Wassalam
La Rédaction