Le sénateur George Weah, légende du football africain, et le vice-président Joseph Boakai s’affronteront au second tour de la présidentielle au Liberia, aucun candidat n’ayant obtenu la majorité absolue au premier, a annoncé dimanche la Commission électorale.
Cinq jours après le scrutin pour désigner le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef d’Etat en Afrique, selon les résultats portant sur plus de 95% des bureaux de vote, George Weah arrive en tête, avec quelque 572.000 voix, soit 39% des suffrages, nettement devant Joseph Boakai, à 427 000, soit 29,1%.
« Il n’y a plus de doute à présent » sur la nécessité d’un second tour, a déclaré le porte-parole de la Commission électorale nationale (NEC), Henry Flomo, lors de l’annonce de ces résultats partiels.
Quelque 1,55 million de suffrages ont déjà été dépouillés, pour un taux de participation moyen de 74,5%, a précisé le président de la NEC, Jerome Korkoya, lors d’une conférence de presse.
Les 18 autres candidats sont largement distancés.
L’avocat et vétéran de la politique Charles Brumskine arrive en troisième position, avec 9,8% des suffrages, devant Alexander Cummings, ancien dirigeant de Coca-Cola pour l’Afrique, à 7,1%, suivi par le sénateur Prince Johnson, chef de milice pendant la guerre civile (1989-2003, quelque 250.000 morts), à 7%.
Sur les 15 provinces du pays, George Weah faisait la course en tête dans 12, y compris celle de la capitale, Monrovia, dont il est sénateur depuis 2014 et qui concentre près de 40% des quelque 2,1 millions d’électeurs.
Le vice-président paraît devoir s’imposer dans deux provinces, dont sa région natale de Lofa (nord), la quatrième en nombre d’électeurs, et M. Brumskine à Grand Bassa (centre).
Selon la Constitution, le second tour est organisé le deuxième mardi qui suit l’annonce du résultat final.
La présidente sortante, prix Nobel de la paix 2011, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats, a estimé le jour du vote que le Liberia était « prêt pour la transition », la première d’un dirigeant élu à un autre dans ce pays « depuis trois générations ».
AFP