Le ministre d’Etat guinéen de la justice, Me Cheick Sacko, a annoncé l’arrestation d’au moins 27 suspects supposés impliqués dans les violences survenues à Womé en région forestière et qui ont fait huit victimes lors d’un soulèvement contre une équipe de sensibilisation de lutte contre la fièvre Ebola, a appris mercredi de sources officielles.
Selon le ministre d’Etat, le présumé principal auteur, Labilé Haba, marchand de son état la quarantaine, a été arrêté dans un village de Yomou, une ville voisine située à la frontière libérienne.
Outre Labilé Haba, les forces de l’ordre ont également interpelé deux présumés co-auteurs, l’un à Lola qui s’apprêterait à rejoindre la Côte d’ivoire et l’autre qui se retrouvait à Gueckédou.
En plus des cinq principaux auteurs déjà interpelés, le ministre de la justice a confirmé l’interpellation de 22 autres accusés, qui ont été déjà entendus par les juges en charge du dossier.
Pour faire la lumière dans ce dossier, le ministre de la Justice dit avoir saisi le conseil interministériel pour demander l’ouverture d’une session spéciale des assises.
Pour diligenter les enquêtes, deux juges d’instruction ont été saisis par le procureur général de Kankan.
Sans préciser une date, le ministre a indiqué que la cour d’assises de Kankan pourrait siéger en audience foraine à N’Zérékoré dans les semaines à venir en vue de faire la lumière dans ce dossier.
Huit personnes ont été froidement tuées à Womey, un village à cinquante kilomètres du chef-lieu, N’zérékoré, capitale de la région forestière, alors qu’une délégation des autorités s’apprêtait à sensibiliser les populations locales sur la propagation de la fièvre à virus Ebola.
Dans une déclaration privée, le Premier ministre Mohamed Said Fofana a vigoureusement condamné ces crimes crapuleux, tout en promettant une réponse judiciaire à la hauteur de la tragédie.
APA