Le porte-parole de l’État islamique a appelé lundi ses partisans à riposter aux frappes lancées par la France et les États-Unis dans le nord de l’Irak en s’en prenant à leurs ressortissants. Son mot d’ordre est clair : il faut tuer « les infidèles » et leurs alliés.
« La meilleure chose que vous puissiez faire est de vous efforcer de tuer tout infidèle, qu’il soit Français, Américain ou d’un de leurs pays alliés ». Dans un message audio diffusé lundi 22 septembre et repéré par le groupe de surveillance SITE, Abou Mohamed al Adnani, le porte-parole de l’État islamique (EI), appelle au meurtre de civils français et américains.
« Si vous ne pouvez pas trouver d’engin explosif ou de munition, alors isolez l’Américain infidèle, le Français infidèle, ou n’importe lequel de ses alliés. Écrasez-lui la tête à coup de pierre, tuez-le avec un couteau, renversez-le avec votre voiture, jetez-le dans le vide, étouffez-le ou empoisonnez-le », poursuit-il. La France a mené vendredi ses premières frappes contre des cibles de l’État islamique dans le nord de l’Irak. Quant à l’aviation américaine, elle est entrée en action contre les jihadistes au début du mois d’août.
Inquiétude au Caire
Les membres des forces de sécurité égyptiennes ont aussi été la cible d’appels au meurtre. « Placez des explosifs sur les routes. Attaquez leurs bases, faites irruption à leurs domiciles. Tranchez-leur la tête. Qu’ils ne se sentent nulle part en sécurité », déclare Abou Mohamed al Adnadi dans ce communiqué. Cet appel confirme les inquiétudes exprimées ces derniers temps par le pouvoir égyptien, qui redoute les répercussions de l’émergence des jihadistes de l’État islamique en Irak et en Syrie.
Par ailleurs, quelque 100 000 Kurdes de Syrie sont arrivés en Turquie ces derniers jours, a annoncé lundi le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Ils fuient la poussée des jihadistes de l’État islamique dans le nord-est de la Syrie. « Le gouvernement (turc) a annoncé le nombre des 100 000 et a confirmé » ce chiffre, a déclaré une porte-parole du HCR, Melissa Fleming.
AFP