Abidjan, le 31 mars 2017 – Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 15 mars 2017, la conversion du Fonds pour les changements climatiques en Afrique (FCCA) en un fonds fiduciaire multi-donateurs. Le FFCA avait été créé en 2014 avec une dotation initiale de 4,725 millions d’euros du gouvernement allemand. Ce changement apporte deux nouveaux partenaires au Fonds, les gouvernements de l’Italie et de la Flandre (Belgique), qui contribuent respectivement pour 4,7 millions d’euros et 2 millions d’euros. Au-delà, cela ouvre la porte à de futurs partenariats avec d’autres bailleurs de fonds désireux de soutenir les pays africains dans leur transition vers un développement à faible émission de carbone, résilient au changement climatique et vers une croissance verte.
Le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ), fondateur du FCCA, a dit sa fierté que le Fonds, créé avec l’idée d’attirer d’autres bailleurs de fonds éventuelq, ait atteint cet objectif, démontrant le succès de l’initiative. Le BMZ a également exprimé sa gratitude envers l’Agence allemande de développement (GIZ), pour l’application de l’accord en son nom.
Anthony Nyong, directeur du Département du changement climatique et de la croissance verte de la BAD, a souligné combien « le FCCA joue un rôle important en aidant les pays africains à élargir leur accès aux financements climatiques pour atteindre les objectifs ambitieux qu’ils ont fixés dans leurs contributions prévues déterminées au niveau national. » Et d’ajouter : « Les contributions de l’Italie et de la Flandre témoignent du bon travail que le Fonds a accompli jusqu’ici et du potentiel existant pour l’étendre. Le partenariat avec nos donateurs contribuera à accroitre les financements climatiques de la Banque pour faire progresser le développement durable et résilient aux changements climatiques sur le continent. »
Selon une étude récente de l’Initiative sur les politiques climatiques, seulement 3 % des financements du climat mondial sont actuellement alloués à l’Afrique subsaharienne, bien que la région soit la plus vulnérable aux changements climatiques. Simon Calcoen, du Département des Affaires étrangères de Flandre, a déclaré que « le gouvernement de Flandre est convaincu que le FCCA est la clé pour résoudre la tension actuelle entre les besoins climatiques non satisfaits en Afrique et le financement climatique international disponible ».
À propos du Fonds pour le changement climatique en Afrique
Le FCCA a été créée en avril 2014, avec une contribution de 4.725 millions d’euros de l’Allemagne, avec l‘objectif de soutenir un développement intelligent face au climat dans les pays africains en intensifiant la mobilisation du financement international en faveur du climat. Le FCCA compte aujourd’hui huit projets en cours d’exécution dans six pays africains – le Mali, le Swaziland, le Kenya, le Cap-Vert, Zanzibar (Tanzanie) et la Côte d’Ivoire –, pour renforcer la capacité de leurs institutions respectives à accéder et à gérer les financements climatiques et à développer des projets et programmes significatifs à même d’obtenir des financements du Fonds vert pour le climat (FVC) et d’autres sources. Deux projets régionaux soutiennent l’accès à l’information climatique mise à jour et renforcent la résilience dans les projets d’infrastructure transfrontalière. Le FCCA œuvre activement à promouvoir la coordination, des partenariats, le partage de connaissances et de l’apprentissage Sud-Sud autour de la préparation aux financements climatiques et a co-organisé des activités de sensibilisation sur ce sujet. Le FCCA prévoit de lancer un nouvel appel à propositions dans les semaines à venir pour attirer de nouveaux projets innovants à l’appui des contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN) des pays africains.