Le Secrétariat Général à la Présidence, Chargé des Services Spéciaux, de la Lutte contre la Drogue et le Crime Organisé a présenté, vendredi, 24 mars 2017, à Conakry, quatre (04) présumés auteurs de commerce de filles, dont une fille, avec en leur possession une trentaine de passeports guinéens et trois filles en instance de voyage pour le Moyen Orient, dont l’acheteur est au Koweït.
«C’est dans la nuit du mardi, 21 au mercredi, 22 mars dernier, que les Services Spéciaux de la Lutte contre la Drogue et le Crime Organisé ont mis main sur les quatre auteurs présumés de trafic humain. Déjà, une trentaine de filles sont arrivées au Koweït. Les victimes étaient appelées à verser une somme de 500 mille francs guinéens comme avance et le reste de l’argent à chaque fin du mois, une fois trouvé du travail au Koweït jusqu’à l’épuisement du montant total qui s’élève à 15 millions de francs guinéens.
Dans ses explications, le sécréteur général à la Présidence, chargé des Services Spéciaux, de la Lutte contre la Drogue et le Crime Organisé, colonel Thiègoro Camara a fait savoir, que lorsqu’ils ont arrêté ce réseau de trafiquants d’humains le 21 mars passé à l’Aéroport international de Gbessia Conakry, à 3h le matin, après une filature de Nongo en passant par Km36 jusqu’à l’Aéroport. Ils ne pourront pas nier parce qu’ils étaient avec leurs victimes. Et ce matin, l’information est déjà donnée au procureur.
L’un des présumés auteurs, Alpha Bah, étudiant à Dakar, a expliqué : «Je travaille avec quelqu’un qui est au Koweït. Quand il me demande les passeports je les scanne et je lui envoie. A son tour, il m’envoie les visas et les billets d’avion légaux. Mais avant de partir d’abord, je donne des précisions à mes clientes en présence de leurs parents, que là-bas on ne s’habille pas n’importe comment, on s’habille comme une musulmane. Et une fois arrivé, il n y’a pas d’autres choses à faire, et quand on te voit faire la prostitution on t’emprisonne.
Selon l’inspecteur principal de Police, Foromou Soropogui, il se cache autre chose dernière la déclaration de ses présumés trafiquants. «Voyager sans frais, qui a vu ça ? C’est qu’il y a quelque chose derrière. Est-ce qu’on peut te faire voyager de façon gratuite comme ça, surtout que ce n’est pas une institution, ni une organisation d’aide humanitaire ou quoi que ça soit».
Le Secrétariat Général à la Présidence, chargé des Services Spéciaux, de la Lutte contre la Drogue et le Crime Organisé lance un appel à toutes les familles, dont les filles ont disparu au Moyen Orient, de prendre contact avec le département afin qu’ils puissent entrer en contact avec ses pays pour pouvoir les rapatrier.
«Ce réseau, qui a ses ramifications dans trois pays, la Guinée, le Sénégal et la Sierra Léone, s’intéresse aux filles, dont l’âge varie entre 17 et 30 ans. Son existence a été signalée depuis le 02 janvier 2017 par un organe international», a-t-on noté.
AGP