Khalifa Sall, maire de Dakar, a été placé sous mandat de dépôt dans l’affaire de détournement de fonds publics. Il a été formellement inculpé mardi dernier. Cinq autres collaborateurs du maire sont aussi sous le coup d’un mandat de dépôt. Ses partisans dénoncent un procès politique visant à le déstabiliser.
« Escroquerie portant sur des deniers publics, détournement de deniers publics, association de malfaiteurs, de blanchiment de capitaux ». Voilà les chefs d’accusation qui sont retenus contre le maire, Khalifa Sall. Toutes ces accusations sont rejetées par l’accusé.
L’on se rappelle que c’était le 3 mars dernier que le procureur de la République de Dakar, Serigne Bassirou Guèye, annonçait à une conférence de presse, qu’une information judiciaire allait être ouverte contre Khalifa Sall. Le procureur évoquait un détournement de plus de 2,7 millions d’euros.
Selon nos confrères de Seneplus, Serigne Bassirou Guèye avait fait savoir qu’ « un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) indique que des fonds d’un montant de 1,83 milliard de FCFA (plus de 2,7 millions d’euros) ont été « pris des caisses » de la ville de Dakar « sans justification ». Et c’est cette justification qu’on demande au maire parce que les pièces censées le faire n’ont pas été produites, explique Serigne Bassirou Guèye.
Le maire, qui a passé sa première nuit à la prison, est un ex ministre. Il a quitté le gouvernement en 2009. Il est l’un des responsables du Parti socialiste (PS). Au Sénégal, l’homme est perçu comme un probable candidat à la prochaine présidentielle. Khalifa Sall, en dissidence avec son parti, a annoncé qu’il présenterait sa propre liste de candidats aux législatives du 30 juillet prochain.
« Cette arrestation et cette détention n’ont pour but que de freiner Khalifa Sall dans ses ambitions politiques », ont assuré des proches du maire dans une déclaration lue devant la presse au tribunal, évoquant les législatives de juillet et la présidentielle de 2019.
Afrikmag