L’Union des Forces de Démocratique de Guinée en deuil. Le président de la section motard, Amadou Oury Diallo n’est plus. Il a été froidement assassiné par des inconnus dans la nuit de lundi à mardi à la T8 devant la boutique de son jeune frère. Très touché par ce crime, le bureau politique de ce parti à l’absence de son président Cellou Dalein Diallo s’est retrouvé cet après-midi pour dénoncer cet acte crapuleux et promet que justice sera faite.
C’est aux environs de 20heures que Amadou Oury Diallo, le Président fondateur de la section motard de l’UFDG a été abattu par quatre assaillants. Alors qu’il était assis devant la boutique de son frère et s’apprêtait à faire sa prière de 20heures, Amadou Oury a reçu deux balles dans son corps. Son frère qui était présent au moment des faits témoigne. Amadou Tidiane Diallo. « Il est venu de la ville. Comme habituellement il est passé dans ma boutique. Après la prière du crépuscule, nous nous sommes retrouvés devant ma boutique. Lorsqu’on était en train de manger avec trois autres personnes, j’ai entendu quelqu’un compter : un deux, trois, puis quatre en indexant mon grand frère qui quittait la prière de 20h. Aussitôt le monsieur à surgit et s’est dirigé vers lui. Aussitôt, J’ai entendu des coups de feu, ensuite mon grand frère a dit : il mon tiré dessus ! Il mon tiré dessus ! ».
L’assassinat de Amadou Oury Diallo indigne l’opposition républicaine. Aboubacar Sylla son porte-parole, estime que ce crime prouve à suffisance la fragilité de la situation sécuritaire dans le pays. « Ce drame inaugure une nouvelle forme de violence jusque-là inconnu dans notre pays. Les assassinats ciblés. Je crois que la situation du pays s’est dégradée de plusieurs crans supplémentaires à la lumière de ce qui s’est passé hier. En ce qui concerne ce crime, tout sera fait pour qu’il soit élucidé ».
Ce crime qui n’est pas le premier dans le pays fâche le président du bloc libéral. Faya Milimouno pointe du doigt l’Etat. « Aujourd’hui, nous vivons dans notre pays une situation où l’autorité irresponsable à la tête du pays est en train d’user de toutes les provocations pour emmener une explosion de la situation. Lorsque l’irresponsabilité va jusqu’à cibler la mort des gens, l’autorité au plus haut niveau, que ce soit le Président de la République ou son gouvernement seront responsable de ce qui pourrait arriver ».
Au lendemain de cet assassinat, le député de de l’UFDG, l’honorable Amadou Soumah dit avoir reçu des menaces de mort de la part des inconnus pour son adhésion à ce parti.