La présidence libérienne a publié dimanche la liste des dix hauts responsables, dont deux secrétaires d’Etat du ministère de la Justice, limogés pour avoir désobéi à l’injonction en août de rentrer au pays pour participer à la lutte contre l’épidémie d’Ebola.
Les services de la présidente Ellen Johnson Sirleaf avaient annoncé ce limogeage le 26 août, sans révéler l’identité ni le nombre des responsables concernés. Mme Sirleaf a ordonné le retour de tous les ministres se trouvant à l’étranger en vertu de l’état d’urgence décrété le 6 août au Liberia, devenu le plus touché par l’épidémie.
Ces dix responsables ministériels sont relevés de leurs fonctions « avec effet immédiat », selon un communiqué officiel, citant la présidente qui leur reproche « d’avoir fait preuve d’insensibilité pour notre tragédie nationale et de désobéissance à l’autorité ».
En outre, cinq responsables de conseils d’administration ou municipaux dont les déplacements ne sont pas soumis à une autorisation présidentielle, notamment des compagnies pétrolières, d’électricité et d’eau, sont soumis à un blocage de toutes leurs rémunérations jusqu’à leur retour, selon le texte.
Cette mesure vise également huit responsables locaux, la plupart en poste dans la province de la capitale, Monrovia, l’une de celles où la contamination progresse le plus vite.
L’épidémie d’Ebola, la plus grave depuis l’identification de cette fièvre hémorragique en 1976, a tué plus de 2.400 personnes, dont la moitié au Liberia, sur 4.784 cas en Afrique de l’Ouest, selon le dernier bilan annoncé vendredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
AFP