La crise née du revirement de Yahya Jammeh qui remet en cause l’élection présidentielle qu’il a perdu face à l’homme d’affaires et opposant, Adama Barrow, est en train de prendre une tournure qui risque d’entrainer Jammeh vers une situation difficile à gérer.
Avec la menace de la Cédeao d’investir Barrow le 19 janvier prochain couplée de menace militaire en cas d’opposition de la part de Yahya Jammeh, plusieurs responsables gambiens ont purement et simplement choisi le chemin de l’exil. A la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, les arrestations d’officiers se multiplient, rapportent les médias dont le 360.
En s’entêtant à ne pas passer le témoin à l’élu, Jammeh est sur une pente glissante. L’on enregistre de plus en plus de défections de plusieurs membres de son administration, qui l’abandonnent préférant se réfugier ailleurs.
Après 22 ans de gestion de la Gambie, Yahya JAmmeh persiste et signe. Ce, malgré la menace d’intervention militaire de la Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Plusieurs partisans du président gambien, sont conscients et préfèrent aller avec le vieux principe qui dit que, les rats quittent toujours le navire qui risque de faire naufrage. Et pour cause. On annonce l’arrestation à Rosso au sénégal une localité frontalière de la Mauritanie «de deux militaires proches du président Yaya Jammeh. L’un des deux militaires fait partie de la Garde Présidentielle. Tous tentaient de rallier la Mauritanie.
« Les deux individus roulaient à bord d’un véhicule avec une plaque d’immatriculation gambienne et ne possédaient d’autres pièces d’identification que leurs cartes d’identité militaire » selon le quotidien sénégalais « l’AS ». Une fois interpellés par la police des frontières de Rosso Sénégal, qui relève de la Direction de la Sûreté de l’Etat (DSE), les deux militaires ont prétexté «une mission militaire à accomplir en Mauritanie ». Alors qu’ils n’avaient pas d’ordre de mission.
N’ayant pas convaincu les hommes postés à la frontière, les deux militaires ont été arrêtés et mis à la disposition de la célèbre Section de Recherches (SR) de la gendarmerie nationale.
Pour rappel, la semaine dernière, c’est la ministre des Affaires étrangères qui, depuis l’Arabie Saoudite où elle était en mission, qui a rendu le tablier.
Afrikmag