Fatigué mais aussi pressé de s’asseoir dans le fauteuil présidentiel confisqué par le sortant, Yahya Jammeh, l’opposant élu à la présidentielle du 1er décembre 2017, décide de passer à la vitesse supérieure.
Adama Barrow entend se proclamer Chef de l’Etat de la Gambie à compter du 18 janvier 2017. A une seule condition : si Yahya Jammeh refuse de démissionner. C’est dire qu’après le revirement et l’échec des tentatives de convaincre celui-ci de quitter le pouvoir, les prochaines semaines risquent d’être dures en Gambie.
Adama Barrow aura-t-il les moyens de venir à bout de son adversaire et le déloger du palais présidentiel après 22 ans de gestion?
Sur les antennes de nos confrères de BBC, Adama Barrow a déclaré qu’il se proclamera président le 18 janvier si Yahyah Jammeh venait à ne pas démissionner.
Une sortie qui est loin de s’inscrire dans la vision du président Yahya Jammeh puisqu’il a fait recours pour contester la transparence des élections. Mieux, il exige une nouvelle élection avec pour organisateur une commission électorale qui “craint Dieu”.
Après son revirement, l’organisation des Nations unies (ONU) “l’a exhorté à se retirer et n’a pas caché qu’il pourrait faire face à des sanctions s’ il continue à s’accrocher au pouvoir “.
La Cédeao avait de son côté dépêché quatre présidents anglophones, mardi dernier, afin que ceux-ci arrivent à le convaincre de céder le pouvoir. L’institution sous régionale a mis sur la table une menace d’intervention militaire au cas où l’option de compromis ne marchait pas.
Rappelons que c’est le 1er décembre dernier qu’ont eu lieu les présidentielles gambiennes. Elles ont été remportées par Adama Barrow, un opposant.
Adama Barrow est né le 16 février 1965 à Mankamang Kunda. C’est un dirigeant d’entreprise et homme politique gambien. Il est membre du Parti démocratique unifié.
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