La cinquième réunion de briefing sur l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola s’est tenue ce mardi à Conakry sous la houlette des ministres de la coopération internationale et de la santé. Il a été question pour le gouvernement guinéen de faire le point de la situation épidémiologique à ses partenaires sanitaires et au développement qui s’investissent dans l’éradication d’Ebola en Guinée.
Face aux multiples dégâts humains et économiques causés par Ebola en Guinée, les autorités de Conakry se sont imposées l’obligation de briefer périodiquement tous ses partenaires au développement. Au cours de cette cinquième réunion de briefing, le nouveau coordinateur national de riposte à Ebola, a dressé aux institutions internationales accréditées en Guinée les dernières tendances de la maladie à la date du 07 septembre dernier.
« Nous avons enregistré 862 cas avec 555 décès soit un taux de létalité à 64%. Parmi ces 862, vous avez 664 cas confirmés avec 400 décès soit un taux de létalité provisoire à 60 % » .
Selon le Dr Sakoba Kéita, à l’heure actuelle 9 préfectures majoritairement situées dans la région forestière continuent à notifier des cas. Il s’agit de Yomou, N’Zérékoré, Macenta et Guéckédou. La préfecture de Kérouané en Haute Guinée est aussi touchée.
Ce pendant, les préfectures de Kissidougou, Dabola, Dinguiraye, Télémélé et Boffa ont fait plus de 42 jours sans notifier de nouveaux cas. Des avancées, que le coordinateur national de riposte à Ebola met à l’actif des efforts de lutte. Devant la progression des chiffres sur le terrain, le Dr Sakoba Kéita, parle d’une nouvelle stratégie de riposte appelée plan accéléré de contrôle de l’épidémie.
Les autorités entendent aussi changer leur stratégie de communication. Elles embrassent désormais la communication de proximité mais envisagent également d’être réactives sur les rumeurs.
Karim Sow