L’Union africaine (UA) s’est réunie lundi à Addis Abeba pour définir une stratégie à l’échelle du continent face à l’épidémie d’Ebola qui, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a déjà fait plus de 2.000 morts en Afrique de l’Ouest.
En ouverture des débats, la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, a appelé à une « réponse africaine unie, complète et collective ».
Des mesures de suspension de vols – déjà partiellement en place – et de fermeture des frontières maritimes et terrestres devraient notamment être discutées lundi dans la capitale éthiopienne, où l’UA a son siège.
Mme Dlamini-Zuma a reconnu que la crise avait « mis en lumière la faiblesse des systèmes de santé » dans les pays concernés.
Mais elle a aussi insisté sur la nécessité de mener une « lutte » qui « ne conduise pas à l’isolement ou à la stigmatisation des victimes, des communautés ou des pays ».
Selon l’OMS, près de 4.000 personnes ont déjà été infectées depuis le début de l’année, dont plus de 2.000 sont mortes. Les pays les plus touchés sont la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia. Des cas mortels ont aussi été recensés au Nigeria et au Sénégal.
En Sierra Leone, où le bilan frôle les 500 morts, les autorités ont annoncé une mesure extrême et très critiquée à la fois par les ONG et la population: le confinement à domicile de toute sa population du 19 au 21 septembre.
Ebola se transmet seulement par contact direct avec des fluides corporels de personnes infectées ou des objets, comme des aiguilles de seringues contaminées. Il provoque de la fièvre, des vomissements, des diarrhées et parfois des hémorragies internes, et la moitié des malades meurent.
Aucun vaccin n’existe, mais l’OMS a décidé d’utiliser immédiatement des traitements expérimentaux. Et espère qu’un vaccin sera disponible en novembre, en priorité pour les personnels de santé.
AFP