Le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (ATD), Général Bouréma Condé a présidé, jeudi, 22 septembre 2016, dans la salle des Actes du Palais du peuple à Conakry, le lancement des travaux autour du dialogue inter-guinéen, rapporte le correspondant de l’AGP dans la commune de Kaloum.
C’était en présence des représentants des institutions républicaines du pays, de certains membres de la Mouvance présidentielle, de l’Opposition, de la Société Civile, de la communauté internationale et des facilitateurs.
Après des heures de concertation, le ministre de l’ATD, Bouréma Condé a dévoilé le bilan de cette première journée.
«Nous avons connu une journée productive. Productive en se sens qu’en campant les objectifs de la rencontre d’aujourd’hui, nous avons tenu à mettre au devant de tout, la Guinée et les guinéens. Nous avons demandé humblement à ce que l’ont s’inscrive dans la réaction que les guinéens, du fin fond du territoire à la capitale Conakry, attendent de cette rencontre.
Quant il est vrai que l’espoir aujourd’hui est grand de voir ce pays aller à la cohésion, à l’unité nationale dans la divergence des points de vue, donc la Mouvance, l’Opposition, les partenaires de la communauté internationale et la Société civile que nous avons eu a invité à cette journée de travail, étaient tous là dans une bonne atmosphère. Malgré quelques frictions quand au développement des positions des uns et des autres, on est parvenu, sans trop de sacrifice, à se mettre d’accord sur l’ordre du jour, parce que l’objectif de la première journée de travail c’était cela.
Vous allez partir dans un dialogue, mais si déjà il n’y a pas eu une plateforme de discutions, c’est évident que vous ne partez pas à un dialogue constructif. Donc, on s’est mis d’accord sur l’ordre du jour, et je m’en félicite réellement parce que ce n’était pas évident».
De son côté, le porte-parole de la Mouvance présidentielle, honorable Amadou Damaro Camara est revenu sur les quatre points retenus comme ordre du jour. Il a précisé : «Les débats ont été fructueux, parfois houleux, mais tout s’est passé dans une atmosphère de cordialité et de respect mutuel. Il y a eu des propositions d’ordre du jour et le consensus s’est fait autour des quatre points.
Premièrement, nous allons réexaminer l’Accord du 20 août de l’année dernière pour voir les points qui n’ont pas connu d’application. Deuxièmement, nous allons débattre de l’installation de la Haute Cour de Justice. Troisièmement, nous allons parler des personnes arrêtées et emprisonnées, tant de la Mouvance que de l’Opposition, lors des manifestations politiques. Et, le quatrième point à l’ordre du jour, dont on va discuter, c’est l’organe de suivi de l’application quand il aura un Accord».
Prenant part à ce dialogue politique inter-guinéen, le porte-parole de l’Opposition, Aboubacar Sylla a salué la volonté du camp d’en face, avant de revenir sur le cas de l’Union des Forces Républicaines (UFR) de Sidya Touré.
Pour lui, «le cas de l’UFR est une question, dans le cadre actuel, qui n’est pas encore d’urgence à être isolé. L’UFR est un parti politique qui fait partie dans le paysage politique et on ne peut pas organiser un dialogue politique inter-guinéen inclusif sans l’inviter à participer au dialogue».
A noter, que les travaux continuent ce vendredi, 23 septembre, au Palais du peuple.