Le Collectif des fonctionnaires engagés, mais non pris en charge, du point de vue salarial depuis 2012, ont laissé éclaté leur colère le vendredi 16 septembre 2016, à leur (QG) à Tombo. Il a dénoncé la magouille de certains cadres de la Fonction publique et un autre groupe fictif qui se réclame aussi du collectif.
Le collectif des fonctionnaires engagés, au nombre de 2145 et détenteurs d’arrêtés d’engagement et de numéros matricules, à travers leur président, a rendu publique une déclaration contre un autre soi-disant collectif et ses complices qui, selon lui, veulent salir leur nom auprès des autorités en charge de leur dossier qui serait en voie de règlement.
Les grognons de ce collectif dirigé par Jean Pierre Koly Goepogui dénoncent le comportement de certains cadres de la Fonction publique.
Selon le président Jean Pierre Goepogui, après avoir démarché pour leurs conditions financières, ils sont maintenant dans l’espoir de voir leur requête prise en compte par le gouvernement.
« Nous sommes tous immatriculés par la grâce du président de la République. Mais comme l’Etat c’est une procédure, on doit aller doucement avec l’Etat. C’est la procédure de la prise en charge qui est en cours maintenant », a déclaré Jean Pierre Koly Goepogui, président du collectif.
Au cours de leur manifestation, le président Goepogui a brandi des documents pour attirer l’attention du pouvoir public sur le comportement des cadres de l’administration publique et de ce soi-disant collectif fictif. Selon lui, ces cadres de la Fonction publique auraient falsifié le procès-verbal qui atteste leur engagement dans la Fonction publique.
« Nous sommes étonnés de voir ce même procès-verbal falsifié par le chef de cabinet Mohamed Traoré, juste pour ternir l’image du ministre de la Fonction publique, Sékou Kourouma. Mais hélas, le responsable dudit département a rejeté tous ces faux dossiers», a précisé Jean Pierre Koly Goepogui.
Un autre groupe de jeunes, qui s’est démarqué du collectif originel, se dit être dans la même situation que ces 2145 fonctionnaires. Jean pierre Goepogui parle plutôt de manipulation à ce niveau et rappelle les uns et les autres à l’ordre. « Suite à la déclaration faite par ce soi-disant collectif illégitime et défenseur de faux dossiers rejetés par le ministre de la Fonction publique, nous disons à ce groupe fantôme d’arrêter, sinon il fera l’objet d’une poursuite judicaire ».
Pour recouper cette information, nous avons tenté de rencontrer le chef de cabinet du ministère de la Fonction publique, accusé dans cette affaire, pour sa version des faits. Mais en vain.
A noter que depuis 2011, ces pauvres jeunes, au nombre de 2145, traînent dans les rues de Conakry afin qu’ils soient pris en charge du point de vue salarial. Mais jusqu’à présent celle-ci se fait attendre. Ils interpellent la plus haute autorité du pays pour clore ce dossier qui a fait des années sans résultat.
M’Mah Sylla