Pour le renforcement des capacités de la Haute Autorité de la Communication (HAC) à travers son centre de monitoring, une convention de partenariat lie depuis quelques mois le Centre européen d’appui aux processus électoraux (ECES) et l’institution de régulation des médias en Guinée. La convention s’inscrit dans le cadre du contrat de subvention intitulé Projet d’Appui à la Crédibilité et à la Transparence des Elections (PACTE), dont l’objectif principal selon les termes du contrat, est de contribuer à la consolidation de la démocratie en République de Guinée.
C’est pour la concrétisation donc de ce projet, que le représentant de l’ECES en Guinée, M. Dominique Weerts, s’est rendu vendredi, 16 septembre, à la HAC pour s’entretenir avec la présidente de cette institution. L’occasion pour M. Weerts de revenir tout d’abord sur le motif du retard dans l’exécution du projet. Il assure que les activités de son Centre ont connu un ralenti, « parce que l’Union Européenne exigeait la reprise des contacts par l’annonce du calendrier électoral ». « Maintenant que cette date est connue, poursuit-il, nous reprenons contact avec la HAC pour voir si le programme préalablement établi peut être maintenu, ou bien s’il y a eu de nouvelles orientations ou priorités ».
La présidente de la HAC, Mme Martine Condé, a profité de l’occasion pour mettre en exergue l’importance d’un centre de monitoring dans la mission du régulateur, avant de souligner le maintien dans le programme de la première proposition, c’est-à-dire le renforcement du monitoring des médias. Elle n’a pas manqué d’attirer l’attention de l’Etat sur la nécessité cette fois-ci d’allouer un budget pour la HAC dans sa mission d’élaboration, d’édition, de production et de programmation des émissions relatives aux campagnes électorales.
Dans le même ordre d’idée, et dans le souci d’assurer la régulation pendant les communales à l’échelle nationale, le Commissaire Alpha Kabinet Kéita a annoncé le déploiement pendant cette période des Commissaires au niveau des régions administratives du pays. Toute chose qui nécessite à ses yeux, un appui financier de la part de L’Union Européenne.
Le deuxième volet des discussions était axé sur le document du code de bonne conduite des médias. A ce niveau, M. Dominique Weerts de l’ECES a voulu s’assurer sur l’opportunité d’apporter des amendements et de vulgariser ce document de travail : « La bataille doit être menée pour qu’il y ait une certaine appropriation de ce code ».
Mme Martine Condé d’afficher tout d’abord son étonnement par rapport à l’existence d’un tel document qu’elle n’a jamais vu en tant que première autorité de l’institution de régulation, avant de fustiger le comportement de certaines ONG de la place qui, selon elle, pensent pouvoir jouer le rôle de la HAC. S’il doit y avoir un code sur les médias, soutient-elle, il faudrait que son élaboration se fasse avec tous les acteurs impliqués dans le fonctionnement et la régulation des médias.
L’idée que le représentant d’ECES/Guinée a d’ailleurs vivement saluée et appréciée.
Yamoussa Touré