Trois femmes ont été tuées dimanche après avoir attaqué à la bombe incendiaire et au couteau un poste de police de la ville côtière de Mombasa, dans le sud-est du Kenya, a annoncé la police kényane, qui a évoqué une « attaque terroriste présumée ».
« L’une d’entre elles a lancé une bombe incendiaire à l’accueil et les autres ont agressé deux policiers et les ont poignardés », a-t-il déclaré.
« Les trois assaillantes ont été tuées et les deux agents ont été emmenés en urgence à l’hôpital », a-t-il précisé, ajoutant qu’il s’agissait d’une « attaque terroriste présumée ».
L’incendie a été éteint et le poste de police bouclé pour permettre aux enquêteurs de faire leur travail. Une forte présence policière et militaire était observée aux alentours.
Un haut responsable de la police ayant requis l’anonymat a indiqué que les trois femmes portaient le voile islamique. « C’est du terrorisme, elles menaient une mission, sans l’ombre d’un doute », a-t-il affirmé.
« J’avançais vers l’accueil quand j’ai vu les femmes qui criaient: +Dieu est Grand, Allah Akbar+ (…) Puis l’une d’entre elles a jeté quelque chose vers les policiers et c’est à ce moment-là que je me suis enfui », a de son côté raconté un témoin, prénommé Saumu.
Mombasa est la deuxième ville du Kenya et un important centre touristique sur la côte de l’océan Indien. Elle est très majoritairement musulmane comme le reste de la côte.
Cette région a régulièrement été visée ces dernières années par les islamistes shebab somaliens. Affiliés à Al-Qaïda, ceux-ci ont mené plusieurs attaques d’envergure au Kenya depuis 2011, après le déploiement de l’armée kényane dans le sud de la Somalie.
Depuis l’assaut mené par les shebab en septembre 2013 contre le centre commercial du Westgate à Nairobi (67 morts), plusieurs centaines de personnes ont été tuées dans des attentats des shebab au Kenya.
Une centaine de personnes ont été abattues en 2014 lors d’une série d’attaques contre des localités de la côte kényane et 148 personnes ont été massacrées par un commando shebab à l’université de Garissa (est) en avril 2015.
AFP