Avant le début des rites samedi 10 septembre, près d’un million et demi de fidèles sont déjà arrivés en Arabie Saoudite. Ils se pressaient jeudi par milliers autour de la Kabaa, la construction cubique vers laquelle se tournent les musulmans pour prier.
Alors que la température a atteint les 45 degrés Celsius jeudi, des robinets d’eau de la source Zamzam, miraculeuse selon la tradition musulmane, permettaient aux pèlerins de s’abreuver. Dans les allées des centres commerciaux construits dans l’enceinte même du Haram, le sanctuaire de la Grande mosquée, des foules se pressaient pour faire des achats ou se restaurer dans des grandes enseignes de restauration rapide.
Sur les 1,5 million de pèlerins réunis jeudi à La Mecque, plus de 1,3 million sont arrivés en provenance de l’étranger, selon les autorités. Le pays accueille chaque année à cette occasion quelque deux millions de fidèles. Cette année pourtant, certains prédisent une affluence plus faible du fait de l’absence des pèlerins iraniens, suite aux tensions entre Téhéran et Ryad. L’Iran avait en effet accusé l’Arabie Saoudite d’incompétence après la grande bousculade de l’an dernier qui a fait près de 2 300 morts.
La crise entre les deux puissances rivales régionales, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis janvier, a franchi un nouveau palier cette semaine avec des accusations réciproques particulièrement agressives.
Des bracelets électroniques pour les pèlerins
Aujourd’hui Ryad affirme avoir amélioré l’organisation et renforcé la sécurité, avec des mesures drastiques. Déployée en grand nombre à tous les accès de la Grande mosquée, la police régule le mouvement des fidèles qui évoluent dans des allées délimitées par des barrières mobiles. Les services de sécurité prennent en charges les fidèles dès leur arrivée à l’aéroport, selon des témoignages.
L’Arabie saoudite a également commencé à équiper les pèlerins de La Mecque d’un bracelet d’identification électronique, une mesure encore loin d’être systématique mais qui rassure certains.
Ces bracelets de papier plastifié et comportant un code-barre lisible par smartphone fournissent l’identité, la nationalité, le lieu d’hébergement du pèlerin à La Mecque, le contact des responsables du groupe auquel il appartient, ainsi que toutes les informations enregistrées lors de l’attribution de son visa, a expliqué à l’AFP Issa Rawas, vice-secrétaire du ministère du hajj. Le but est d’équiper tous les pèlerins venant de l’étranger, soit plus de 1,4 million de fidèles, poursuit-il, sans toutefois préciser le nombre de bracelets déjà délivrés.
AFP