C’est un discours de fermeté que Cellou Dalein Diallo a une nouvelle fois tenue ce vendredi 19 août en marge des obsèques de Thierno Hamidou Diallo, victime des bavures policières le mardi 16 Août 2016.
‘’ Alpha Condé doit comprendre le message qu’on lui a lancé la dernière fois (allusion faite à la marche du 16 Août, ndlr). Nous devons continuer notre lutte. Peut être grâce à la lutte de tes compatriotes tu (allusion faites au défunt, ndlr) seras la dernière victime de cette barbarie de nos forces de l’ordre dont l’impunité est garantie par Alpha Condé. La lutte doit être menée pour une Guinée plus démocratique et respectueuse des droits humains’’ a lancé le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), en marge des obsèques du jeune Thierno Hamidou Diallo ce vendredi.
L’opposant a invité ses militants à rester mobilisés pour mettre plus de pression sur le ‘’système’’ répressif incarné selon lui par le régime d’Alpha Condé.
‘’C’est grâce à votre pression que les ministres ont daigné venir présenter des condoléances après ce meurtre (…).Cette fois le gouvernement a posé des actes positifs puisqu’immédiatement les instructions ont été données pour identifier les auteurs. Bien entendu il reste d’autres cas à identifier puisqu’il y a assez de blessés par balles’’ a expliqué le challenger d’Alpha Condé en 2010 et 2015.
Aux dires de l’ancien premier ministre, les autorités guinéennes ont toujours voulu faire croire à l’opinion que ce sont les militants de l’opposition qui s’entretuaient lors de manifestations.
‘’ Si nous étions armés, nos militants auraient déjà abattus des policiers et des gendarmes puisqu’ils sont frustrés par le comportement de nos forces de l’ordre. Heureusement jamais nous n’avons enregistrés la mort ni d’un agent ou un militant du RPG (parti au pouvoir en Guinée, ndlr). Parce que les militants de l’opposition ne sont pas armés’’, s’est défendu le leader de l’UFDG, ajoutant que si les mêmes autorités avaient pris les mêmes dispositions lorsque Zakariaou Diallo a été tué en 2011, on n’aurait pas eu un bilan macabre de plus de 70 morts.
« Combien de guinéens ont été tués alors qu’ils ne participaient pas à la manifestation? Pourquoi le gouvernement ne s’est jamais ému et il n’a pas diligenté les enquêtes ? Nous avons toujours prêché la fraternité entre tous les fils du pays. Tant qu’un seul fils de ce pays se sent brimé et lésé, nous nous battrons pour son émancipation puisque ce pays appartient à tous les guinéens (message dit en langue vernaculaire peule, ndlr). Ce qui s’est passé avec ce décès est une première, sinon auparavant le gouvernement ne s’est jamais ému (…), il faut donc continuer le combat », a-t-il encouragé.
Avant de terminer son discours, le chef de file de l‘opposition a annoncé que dès le départ du dernier convoi des pèlerins guinéens pour la Mecque, l’opposition va reprendre les manifestations de rue, pour exiger une fois de plus la justice pour Thierno Hamidou et ceux qui sont morts avant lui.
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