La rédaction de votre quotidien guinéen ‘’guineelogique.com’’ a récemment rencontré le responsable du département processing de la Société Minière de Dinguiraye ‘’SMD’’ et superviseur général. Au cours de cette rencontre Mohamed Lamine Komah a expliqué les conditions dans lesquelles ils ont été limogés. Lisez…
A l’entame de cet entretien, M. Komah Mohamed Lamine, responsable et superviseur général de la SMD a tout d’abord évoqué les motivations de ce licenciement : « la SMD avait pris une décision pour compresser 346 personnes et la liste de 146 personnes qu’ils ont libéré. L’état guinéen avait demandé la liste de départs négociés des retraites et de préretraites et non pas la compression. Nous sommes au nombre de 246 personnes qui sont compressées, il y’a certains qui sont restés en congé et d’autres étaient sur le terrain. J’ai fait 20 ans de service pour la zone de Léro. Le début de Léro c’était en 1994 et j’ai été reconduit par la société RAZER pour les travaux de la SMD ».
Selon M. Komah, cette société avait donné un contrat à la société RAZER pour faire du travail de la SMD. Avant d’expliquer son contrat avec la SMD : « La première usine de la SMD, c’est le PMM qui avait une production mécanique qu’on appelle PMM concasseur. Quand mon contrat avait fini avec RAZER, j’ai été recommandé à la SMD en fin 1997 et 1998. Mon contrat d’embauche à la SMD fait aujourd’hui 14 ans 10 mois. Rien ne s’est passé entre la SMD et moi. Ce que je connais, c’est mon congé prévu au mois de mars. La direction avait besoin de moi avant le 05 mars. Et le 06, ils m’ont dit que je peux faire mon voyage. Ils ont reporté l’arrêt jusqu’au 17 mars», explique-t-il.
A en croire M. Komah, ses raisons de service ont été annulées par les responsables de cette société : « Ils m’ont dit que mon congé est reporté. Et le 22 mars, ils m’ont dit que mon nom est parmi les compressés et j’ai dit qu’il n’y a pas de problème. Quand mon congé a fini ça trouvé que c’était le moment de grève et les travailleurs ont arrêté toutes les activités de l’usine. Ils ont grevé pour leur droit, ils ont été compressés illégalement. Ce que la compagnie a expliqué, c’est le départ négocié retraite et préretraite. Avec la démagogie de la direction et peut-être l’appui du gouvernement et la complicité de l’inspection du travail ainsi que les membres de la section syndicale qui sont venus signés le papier. Nous qui étions en congé, jusqu’à présent nous n’avons reçu aucun avertissement ou lettre de licenciement», lance-t-il.
Et d’ajouter : « J’ai demandé pour savoir, ce que j’ai fait pour que mon nom figure sur la liste des compressés. Le directeur des ressources humaines a posé la même question. Avec ma bonne volonté et le travail que j’ai fait pendant 20 ans, et je n’ai pas eu de problème jusqu’à maintenant qui leur pousse à me licencier. Quand ils ont viré l’argent dans la banque, un montant de 105 millions GNF, comme mon règlement à ECOBANK, cette institution bancaire m’a informé de ça et je leur ai demandé comment ils ont viré ce montant-là dans mon compte sans m’en informer, et pendant ce temps, ils parlent du problème de compression. », dira-t-il.
Parlant des dispositions qu’il envisage, le responsable du département processing précise : « j’ai pris toutes mes dispositions et j’ai dit demain je vais reprendre le service. Et d’habitude, après le congé je viens avec mon papier de congé pour le faire viser. Celui qui a signé le papier des compressions avait fui le nommé Daouda Camara. Je suis rentré à la maison quand ils m’ont dit qu’ils vont m’appeler mais jusqu’à présent, ils n’ont pas fait. Ils avaient fait une évaluation et c’est à l’issue de ça qu’ils ont dit vouloir retenir les gens et celui qui n’aura pas sa note va être licencié. Je veux leur demandé pour quoi ils m’ont licencié, plus de 20 ans de service je n’ai eu aucun problème sauf l’appréciation, et ils veulent gâter mon règlement car j’ai un salaire un peu élevé. S’il y a des problèmes, qu’on paye mon règlement. »
Au cours de cet entretien, il n’a pas manqué de souligné ses regret en affirmant : « En clair, ce qui m’a beaucoup touché, c’est que l’Assemblée nationale est informée de la situation mais elle n’arrive pas à faire quelque chose.
Aux dire de M Komah, les 105 millions qui sont logés à ECOBANK, avec l’intérêt de celle-ci, cette dernière a récupérée 65 millions. « Et quelqu’un qui pense avoir un salaire un peu élevé, s’il se voit avec un tel montant, c’est un peu difficile. j’ai envoyé à l’inspection générale du travail tous les bulletins de toutes les personnes qui se trouvent sur la liste des compressées. La situation était floue entre eux. Le ministre des mines était informé de la situation et la situation est allée jusqu’à chez DAMANTANG, porte-parole du gouvernement mais la situation est resté sans solution, des travailleurs se demandent à quel saint se vouer.
Affaire à suivre…
I.S. Bangoura