Les journalistes guinéens, à l’instar de leurs confrères du monde, célèbrent le 03 mai 2016, avec espoir que dans les années à venir, la liberté de la presse, telle déclarée par les Nations Unies (NU) en 1993, sera plus respectée par les autorités, vu la volonté affichée de celles-ci en matière de respect des droits de la presse.
La presse écrite et celle de l’audiovisuelle s’accoutument au fil du temps, avec les réalités politiques, économiques, sociales et culturelles du pays. Ce, dans le but d’informer les citoyens et permettre aux décideurs de connaître dans l’ensemble, ce qui va et ce qui ne va pas.
Tant bien que mal, cet exercice de collecte, de traitement et de diffusion de l’information suit son rythme normal au bénéfice de chaque guinéen, bien que les moyens soient limités pour certains médias.
Mais, si l’on se réjouit de constater que la journée du 03 mai 2016 est célébrée en Guinée sans un journaliste emprisonné. Il y a que les médias guinéens ont un sentiment de regret par rapport à la mort de trois journalistes à Womey, dans la Région Forestière en plein exercice de leur métier et d’un autre à l’occasion d’une confrontation au siège d’un parti politique de l’opposition à Conakry. Sans oublier le cas de Chérif Diallo de la télévision Espace, porté disparu il y a 9 mois.
Tous les ans, la Journée mondiale de la liberté de la Presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.
Plus de 100 célébrations nationales ont lieu chaque année pour commémorer cette journée. L’Organisation des Unies pour l’Education, les Sciences et la Culture (UNESCO) mène cette célébration mondiale en identifiant une thématique globale et en organisant l’évènement principal dans un lieu différent chaque année.
Le 03 mai a été proclamé ‘’Journée mondiale de la liberté de la presse’’ par l’Assemblée Générale des NU en 1993, suivant la recommandation adoptée lors de la vingt-sixième Session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991. Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.
Ainsi, dans le rituel classement annuel des médias du monde de Reporters Sans Frontières (RSF), la Guinée se retrouve en cette année, 108è pays sur 180. Contrairement à son rang de 2015, où elle était classée 102è, soit une progression de -6 entre 2015 et 2016.
AGP